Lors de la seconde partie de son sermon, l'imam Ababacar Cissé Diop a prononcé un discours direct et sans compromis, exhortant à la responsabilité personnelle et collective des fidèles musulmans. Il a commencé par une incitation à la taqwa (la crainte révérencielle d'Allah), à un repentir permanent, et à la préparation pour le grand voyage – le décès. Selon lui, tout musulman doit être prêt à répondre aux interrogations de la tombe, non pas en récitant des slogans, mais en menant une vie conforme à l'islam.
L’imam a par la suite entrepris un discours franc contre les dérives sociétales : comportements déviants, railleries à l'encontre des emblèmes de l'islam, discrimination basée sur la religion ou la confrérie. Il a critiqué la stigmatisation des individus qui affichent clairement les signes de la "Sunna", accusant à tort qu'ils représentent une menace. « Affirmer que ceux qui portent des vêtements ne dépassant pas les chevilles représentent un danger est une absurdité », a-t-il martelé, mettant en avant l'apport de ces musulmans à la stabilité et à l'évolution du pays.
L'imam, prônant en faveur de l'enseignement religieux et de la lutte contre la mendicité, a également demandé l'établissement d'une commission lunaire unifiée afin de mettre fin au désordre des célébrations religieuses. Il a souligné que même pendant l'ère coloniale, les musulmans parvenaient à célébrer en commun. « Si la technologie favorise la proximité, pourquoi ne parvenons-nous pas à nous rassembler en un seul groupe ? », a-t-il souligné avec ressentiment.
Pour finir, dans un segment chargé d'émotion, l'Imam Cissé a fait référence à la solidarité islamique, particulièrement en réaction au désastre de Gaza. Il a lancé un appel aux leaders musulmans, soupçonnés de complicité par leur silence, pendant que « certains de nos compatriotes célèbrent parmi les débris ». Il a appelé les croyants à prier pour les opprimés. Une conclusion émotive à un prêche fort qui a ébranlé les sensibilités dans un cadre de tensions internationales et de crises de valeurs.
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