En tournée dans le sud, Ngoné Ndour, la PCA de la SODAV a fait face aux artistes locaux pour recueillir leurs doléances et peaufiner des stratégies pour une meilleure prise en charge de leurs préoccupations.
À l’étape de Kolda, elle a accordé un entretien à Dakaractu/Kolda. Ainsi, elle a confié à notre micro l’objectif de sa visite, les défis à relever et les perspectives de la société. Dans cette dynamique, elle a fait face aux doléances des artistes locaux composés d’écrivains, d’artistes, de coiffeurs, de musiciens entre autres.
« En fait, j'ai beaucoup aimé les échanges fructueux avec les acteurs. D’ailleurs, la sincérité de leur discours et leurs préoccupations ont répondu aux aspirations de la société appartenant à ces derniers. En ce sens, les artistes ont droit à l'information pour trouver des solutions. À ce titre, il est vrai que le climat était parfois tendu, mais je pense qu'on est arrivé quand même à s'entendre sur des pistes de solutions éclaircissant la lanterne de certains qui ne comprenaient pas. Cette séance d’explication doit permettre de tirer profit de la loi portant sur les droits d’auteur et voisins. Dans la foulée, cela a permis également aux artistes de connaître leur rôle en tant que propriétaire littéraire, artistique au Sénégal. On en a aussi profité pour leur expliquer les grandes questions liées à la mise en œuvre de la rémunération de la copie privée. »
À propos de la piraterie, elle soutient : « une brigade de lutte contre la contrefaçon et la piraterie a été mise en place à Dakar et fait un excellent travail en compagnie de la SODAV. Maintenant, il y a un problème de moyens qui se pose et un problème de modernité parce qu’aujourd'hui, on ne parle plus de cassettes ni de CD. Et la contrefaçon se passe dans le numérique dans les plateformes où les artistes souffrent beaucoup. Donc c'est l'occasion pour moi de demander à l'État du Sénégal de moderniser la brigade de lutte contre la contrefaçon et la piraterie. »
À cela, elle ajoute : « les auteurs de musique, de chorégraphie, de littérature, des arts dramatiques et audiovisuels doivent être protégés et bénéficier de droits d'auteur. Ainsi, ces droits dits voisins du droit d'auteur doivent permettre aux artistes et aux producteurs de percevoir une rémunération. »
Dans cette lancée, elle précise : « la disposition de la loi sur le droit d'auteur et les droits voisins concernant la rémunération dure depuis 17 ans. En ce sens, depuis 2016 nous avons perdu beaucoup d'argent. Et rien que sur le téléphone portable, les taxes perdues sont plus de 20 milliards sans compter les autres supports comme les clés USB, les disques durs, les ordinateurs. D’ailleurs aujourd’hui, nous attendons que le président de la République et le Premier ministre apposent leurs signatures pour matérialiser cette loi. Mais, nous attendons encore… »
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