Pendant des mois, sa voix au bout du fil inspirait crainte, espoir ou soulagement. Se présentant tour à tour comme le procureur de la République Malick Sow, voire comme un ministre siégeant au Conseil des ministres, P. D. Sow, ingénieur en télécommunications, a bâti une vaste entreprise d’escroquerie fondée sur l’usurpation d’identité et la manipulation psychologique. Une imposture savamment orchestrée qui a pris fin dans la nuit du vendredi 12 décembre, avec son arrestation par la brigade de recherches de la gendarmerie de Keur-Massar, rapporte L’Observateur.
Selon le quotidien, l’homme, domicilié à Thiaroye et connu des services de sécurité pour des faits similaires, a longtemps abusé de la confiance de justiciables, d’étudiants et d’hommes d’affaires en quête de solutions rapides : obtention de visas pour l’Europe, inscriptions dans de grandes universités étrangères ou encore règlements « à l’amiable » de dossiers judiciaires sensibles. Sa méthode était rodée. Il fréquentait des milieux huppés, tendait l’oreille dans les couloirs des tribunaux ou dans les restaurants, notait des numéros et ciblait ensuite ses futures victimes.
Avec au moins cinq cartes SIM — et probablement davantage — obtenues auprès de différents opérateurs, P. D. Sow contactait ses proies en se présentant comme le procureur Malick Sow du Tribunal de grande instance de Dakar. « Je suis le proc Malick Sow », affirmait-il avec aplomb, promettant son intervention contre le versement d’une somme d’argent envoyée par transfert. À d’autres, il se faisait passer pour un ministre, jurant pouvoir activer son carnet d’adresses pour décrocher un visa Schengen ou une inscription universitaire. Une fois l’argent encaissé, le silence s’installait : le faux procureur devenait subitement injoignable.
Flouées, les victimes se sont alors tournées vers les commissariats, les brigades de gendarmerie et les tribunaux, déposant plainte et fournissant les numéros utilisés par l’escroc. L’accumulation de signalements a fini par alerter les autorités judiciaires. Au Tribunal de grande instance de Dakar, les « prouesses » du faux procureur sont parvenues jusqu’au bureau du véritable Malick Sow. Dès lors, l’étau s’est resserré.
Prévenu de l’intérêt des enquêteurs, P. D. Sow a tenté de disparaître des radars, cessant ses activités et entrant dans une phase d’hibernation. Une stratégie vaine. Dans la nuit du 12 décembre, vers 22 heures, les gendarmes de la brigade de recherches de Keur-Massar l’ont localisé et interpellé. Conduit dans leurs locaux, il a vu son stratagème mis à nu. La fouille de sa messagerie a révélé l’ampleur des dégâts, confirmant, selon L’Observateur, qu’il avait même réussi à convaincre certaines victimes qu’il siégeait au Conseil des ministres et pouvait organiser des rendez-vous avec des membres du gouvernement… contre rémunération.
Cette audace, souligne le journal, s’explique par un passé judiciaire déjà lourd, entre escroqueries en ligne et usurpation de fonction, qui lui avait valu plusieurs arrestations et séjours en prison. Placé en garde à vue, l’ingénieur en télécommunications doit être déféré au parquet ce lundi 15 décembre pour escroquerie, usurpation d’identité et usurpation de fonction de hautes personnalités de l’État.
Selon le quotidien, l’homme, domicilié à Thiaroye et connu des services de sécurité pour des faits similaires, a longtemps abusé de la confiance de justiciables, d’étudiants et d’hommes d’affaires en quête de solutions rapides : obtention de visas pour l’Europe, inscriptions dans de grandes universités étrangères ou encore règlements « à l’amiable » de dossiers judiciaires sensibles. Sa méthode était rodée. Il fréquentait des milieux huppés, tendait l’oreille dans les couloirs des tribunaux ou dans les restaurants, notait des numéros et ciblait ensuite ses futures victimes.
Avec au moins cinq cartes SIM — et probablement davantage — obtenues auprès de différents opérateurs, P. D. Sow contactait ses proies en se présentant comme le procureur Malick Sow du Tribunal de grande instance de Dakar. « Je suis le proc Malick Sow », affirmait-il avec aplomb, promettant son intervention contre le versement d’une somme d’argent envoyée par transfert. À d’autres, il se faisait passer pour un ministre, jurant pouvoir activer son carnet d’adresses pour décrocher un visa Schengen ou une inscription universitaire. Une fois l’argent encaissé, le silence s’installait : le faux procureur devenait subitement injoignable.
Flouées, les victimes se sont alors tournées vers les commissariats, les brigades de gendarmerie et les tribunaux, déposant plainte et fournissant les numéros utilisés par l’escroc. L’accumulation de signalements a fini par alerter les autorités judiciaires. Au Tribunal de grande instance de Dakar, les « prouesses » du faux procureur sont parvenues jusqu’au bureau du véritable Malick Sow. Dès lors, l’étau s’est resserré.
Prévenu de l’intérêt des enquêteurs, P. D. Sow a tenté de disparaître des radars, cessant ses activités et entrant dans une phase d’hibernation. Une stratégie vaine. Dans la nuit du 12 décembre, vers 22 heures, les gendarmes de la brigade de recherches de Keur-Massar l’ont localisé et interpellé. Conduit dans leurs locaux, il a vu son stratagème mis à nu. La fouille de sa messagerie a révélé l’ampleur des dégâts, confirmant, selon L’Observateur, qu’il avait même réussi à convaincre certaines victimes qu’il siégeait au Conseil des ministres et pouvait organiser des rendez-vous avec des membres du gouvernement… contre rémunération.
Cette audace, souligne le journal, s’explique par un passé judiciaire déjà lourd, entre escroqueries en ligne et usurpation de fonction, qui lui avait valu plusieurs arrestations et séjours en prison. Placé en garde à vue, l’ingénieur en télécommunications doit être déféré au parquet ce lundi 15 décembre pour escroquerie, usurpation d’identité et usurpation de fonction de hautes personnalités de l’État.
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