Réunis à l’occasion de leur 9ᵉ Congrès ce 13 décembre, les membres du Syndicat des Travailleurs de Sonatel (SYTS) ont placé leurs travaux sous le thème : « Une inter-génération pour relever les défis des mutations technologiques et de l’emploi ». Un rendez-vous stratégique marqué par la réélection de Mouhamadou Lamine Badji au poste de Secrétaire général et par un discours résolument tourné vers l’avenir.
Devant les congressistes, le Secrétaire général réélu a d’abord salué la confiance renouvelée des travailleurs, qu’il considère comme la preuve tangible de l’impact réel de l’action syndicale au sein de Sonatel. « Sonatel est une entreprise qui a un vécu syndical », a-t-il rappelé, soulignant les efforts constants des syndicats pour améliorer les conditions de travail, bien au-delà de la seule question salariale.
Refusant de s’attarder longuement sur les acquis sociaux, Mouhamadou Lamine Badji a insisté sur la nécessité de se projeter vers l’avenir. « Un acquis est un acquis, c’est un passé. Le plus important, ce sont les perspectives », a-t-il martelé, estimant que les travailleurs aspirent toujours à davantage de progrès. Pour le SYTS, l’enjeu majeur reste le partage équitable des fruits de la croissance de l’entreprise entre toutes les parties prenantes : travailleurs, clients et actionnaires.
Dans cette dynamique, le syndicat revendique non seulement une meilleure redistribution au profit des salariés, mais aussi une prise en compte des intérêts des consommateurs. Le Secrétaire général a rappelé que, malgré les critiques sur le coût des services, les tarifs des télécommunications au Sénégal connaissent une baisse continue, contrairement à d’autres produits de première nécessité. Une orientation qui, selon lui, témoigne d’un équilibre recherché entre performance économique et responsabilité sociale.
Mais le cœur des préoccupations du SYTS demeure les profondes mutations technologiques qui traversent le secteur des télécommunications. L’émergence de l’intelligence artificielle et des nouvelles technologies fait peser de réelles menaces sur l’emploi. Face à ce constat, Mouhamadou Lamine Badji plaide pour l’anticipation plutôt que la résignation. Des négociations sont en cours pour l’élaboration d’une charte visant à encadrer l’usage de ces technologies et à renforcer les capacités des travailleurs afin qu’ils n’en soient pas les victimes.
Au-delà de Sonatel, le leader syndical a élargi le débat à l’ensemble du monde du travail au Sénégal. Journalistes, enseignants, personnels de santé : aucun secteur n’est épargné par ces bouleversements. Pour lui, les travailleurs des télécommunications disposent aujourd’hui des outils et de l’expertise nécessaires pour anticiper ces transformations et ouvrir la voie. « Nous avons une mission pour l’ensemble des travailleurs du Sénégal », a-t-il affirmé, appelant à créer une jurisprudence sociale qui pourrait inspirer d’autres secteurs.
En réélisant Mouhamadou Lamine Badji, les travailleurs de Sonatel ont ainsi renouvelé leur confiance en une direction syndicale qui fait de l’anticipation, du dialogue social et de la justice économique les piliers de son combat. Un engagement qui, à l’heure des mutations technologiques rapides, se veut à la fois intergénérationnel et résolument tourné vers l’avenir.
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