Sanction d’étudiants à l’UCAD : « La violence ne peut s'exercer dans l'espace universitaire… Ce sont des sanctions méritées » (Cheikh O. Anne, MESRI)


Accusés d'être à l’origine de la mise à sac des restaurants et des agressions contre des enseignants, 250 étudiants avaient été convoqués par le Conseil de discipline vendredi dernier. Le verdict est sans appel.

En effet, 45 d’entre eux ont écopé des peines les plus lourdes. 6 exclus pour 5 ans, 38 pour 2 ans, 22 étudiants relaxés, 11 réprimande et pour les 10 autres leur suspension d’inscription est en attente d’audition. Il faut rappeler que le Conseil restreint de l’UCAD s’était engagé à traduire avec diligence, devant le Conseil de discipline, les étudiants qu’il soupçonnerait d’être responsables des actes de vandalisme et d’agression contre des enseignants.

Dans la même dynamique, le SAES avait réclamé des sanctions en observant 72h de grève. Interpellé sur la question, le ministre de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’Innovation, M. Cheikh Oumar Anne, dira d’emblée n’avoir « aucune position par rapport au Conseil de discipline de l’UCAD qui est une instance autonome et souveraine, le ministre que je suis n’interfère pas dans le fonctionnement des universités. Par contre, le gouvernement avait demandé aux universités d’assumer leurs responsabilités. Nous avons tous constaté pour OUI ou un NON, qu’un groupuscule d’étudiants descend dans la rue bloque la circulation, s’en prend aux biens d’autrui et s’attaque même à des professeurs. Nous avons dit que cela ne peut pas continuer. La violence ne peut s'exercer dans l'espace universitaire. Donc nous félicitons le Conseil de discipline de l’UCAD qui a fait ce qu’il fallait. Ce sont des sanctions méritées. C’est dommage qu’on en arrive là », a toutefois reconnu le MESRI. 
Mercredi 7 Juillet 2021




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