Le Train Express Régional (TER) s’impose aujourd’hui comme un moyen de transport ferroviaire de masse, offrant une connexion rapide et moderne entre le centre-ville de Dakar et la banlieue. À la gare Colobane-Hann, l’un de ses arrêts stratégiques, le TER est bien plus qu’un simple point de passage.
Il est 17 heures, l’heure de pointe. Sur les quais et dans les escaliers, l’ambiance est électrique. Voyageurs pressés, agents de service voyageurs et forces de sécurité se croisent dans un ballet incessant. Une foule compacte se dirige vers la voie n°1, direction la banlieue, notamment Diamniadio et au-delà.
Ce soir-là, nous sommes allés à la découverte de cette vie sociale intense qui anime la gare Colobane–Hann, véritable carrefour du trafic ferroviaire Dakar–Diamniadio.
Un moyen de transport rapide mais saturé aux heures de pointe
Pour Mme Absa Diop, usagère régulière du TER, ce train reste une solution incontournable malgré les difficultés. « Le TER est très pratique, mais pendant les heures de pointe, le matin comme le soir, il y a beaucoup de bousculades. À Bargny comme ici à Colobane, on fait souvent la queue pour entrer à la gare. C’est difficile, mais c’est un moyen de transport rapide qui nous permet d’arriver à l’heure. Avec les bus, on est presque toujours en retard », explique-t-elle.
Elle salue toutefois l’attitude du personnel en gestion du Train Express Régional. « Les agents de sécurité comme les agents de service voyageurs sont très accueillants et serviables. En cas de malaise, ils interviennent rapidement pour secourir les passagers. »
La carte d’abonnement, une solution économique
Mme Diop met également en avant l’intérêt de la carte d’abonnement, qu’elle considère comme une alternative économique. « Avec l’abonnement, on paie presque la moitié de ce qu’on dépense normalement. Moi, à Bargny, au lieu de payer 1 000 F à l’aller et 1 000 F au retour chaque jour, je me suis abonnée à 30 000 F CFA par mois. En plus, on évite les longues files d’attente pour acheter les tickets », souligne-t-elle.
Elle invite par ailleurs les voyageurs à faire preuve de plus de civisme afin de limiter les bousculades aux heures de pointe.
Entre organisation du personnel et incivisme des usagers
De son côté, Bertrand Govoit, qui emprunte le TER deux fois par semaine, reconnaît l’efficacité du service, tout en pointant certaines limites.
« C’est un moyen de transport très pratique, mais entre 17h et 19h, il y a trop d’encombrement. Cependant, on sent une bonne organisation du personnel, de la gendarmerie aux agents de service voyageurs », note-t-il.
Il regrette toutefois certains comportements des passagers. « Le vrai problème vient parfois des voyageurs eux-mêmes, avec le volume élevé des téléphones ou des discussions trop bruyantes. »
Un tarif jugé élevé par certains usagers
Si le service est apprécié, la question du prix reste sensible. « Le tarif est un peu cher. Il aurait pu être inférieur à 500 F CFA pour certains trajets et plafonné à 1 000 F CFA », estime Bertrand.
Les élèves entre satisfaction et saturation
Rencontrées sur le chemin du retour, des élèves du lycée de la Cathédrale jugent le TER « rapide, efficace et moins cher que les taxis ». « Les taxis sont très chers. Avec le TER, on arrive à économiser un peu d’argent », confient-elles. Elles déplorent cependant la forte affluence. « Il y a trop de monde le matin et le soir, surtout entre 16h et 19h. Le TER est souvent plein, ce qui montre un problème d’organisation », estiment-elles.
Pour réduire les tensions, Bertrand Govoit appelle les usagers à respecter les consignes des agents afin d’éviter les bousculades et d’améliorer l’expérience de voyage.
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