Question du Sahara : un article de l'Aps crée le malaise entre le Sénégal et le Maroc


Karim Bouzida, qui conseille le roi Mohammed VI, a émis une note d’alerte sur l’Agence de presse sénégalaise. La boîte de Pandore a  été ouverte par un article de Ousmane Ibrahima Dia (Envoyé spécial de l’Aps à Midrand), intitulé « Le Maroc prié de relâcher des militants de droits de l’homme sahraouis ».
« Selon l’article, attire-t-on l’attention du roi,  le Parlement Panafricain a appelé l’UA et les Nations Unies a exercé des pressions sur le Maroc afin qu’il libère les militants pro-Polisario qui ont visité récemment Tindouf. L’appel fait suite à une motion adoptée par le PPA et introduite par le député pro-Polisario Ouadadi Cheikh Ahmed El Heiba.
L’auteur de l’article rapporte des déclarations d’un député pro-sahraoui et souligne que la motion du PAP rappelle le « droit à l’indépendance et à l’autodétermination du peuple sahraoui ».
Si l’affaire est entourée de la plus haute discrétion à Dakar, elle défraie la chronique à Rabat.
Pour preuve, avertit la note de Karim Bouzida :
« L’agence APS est l’agence officielle du Sénégal. Elle a le monopole de la diffusion des informations distribuées par les agences de presse mondiales. Le président de son Conseil d’administration est nommé par décret et ses membres sont les représentants des différents départements ministériels.
La publication du présent article signé par l’envoyé spécial de l’agence nuit aux intérêts suprêmes du Maroc :
·         En évoquant sous un aspect négatif un sujet d’actualité au Maroc.
·         En donnant une tribune unilatérale à un adversaire du Royaume.
A noter que les publications de l’agence APS sont distribuées en Afrique sub-saharienne ».
La quarantaine, Karim Bouzida, « très discret (peu de photos de lui circulent), orchestre la communication royale et les relations avec les journalistes depuis le départ à la retraite, fin 2014, de Chakib Laâroussi », selon Jeune Afrique qui a dressé son portrait en 2015.
« Il est un ancien du monde de la pub, plus précisément de l’agence Klem Euro RSCG, dont il a été directeur général délégué et où il a supervisé, pour le compte du ministère de l’Intérieur, la première campagne de communication politique au Maroc, celle des législatives de 2002. En 2008, il intègre Mena Media Consulting, dont le patron n’est autre qu’un ami intime du roi, Fouad Ali El Himma. C’est là qu’il commence à plancher sur la façon dont Mohammed VI est perçu à travers les nouveaux médias, à un moment où la communication du souverain mise davantage sur l’image que sur les mots », ajoute l’hebdomadaire parisien.
Mercredi 30 Janvier 2019




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