Popenguine – Viol collectif sur une déficiente mentale : deux chauffeurs face à leurs actes abjects, la victime décédée avant le procès


L’horreur a un visage à Popenguine, celui de deux chauffeurs, Thierno Mountaga Aw et Aboubakry Thioune, qui comparaissent devant la Chambre criminelle pour viol collectif sur une jeune femme déficiente mentale de 28 ans. Une affaire sordide qui remonte à août 2021, mais dont les répercussions continuent de hanter la communauté et la famille de la victime, F. Samb Mbengue, aujourd’hui décédée.
 
Ce jour-là, les deux accusés se retrouvent coincés à un barrage de police à Popenguine à cause d’un défaut d’assurance sur le véhicule de leur patron. En attendant leur employeur, ils s’offrent une pause à l’épicerie locale où ils boivent de l’alcool… et croisent la route de la jeune F. Samb, connue dans le quartier pour errer jusqu’à tard le soir.
 
Celle-ci accepte de les accompagner pour un bout de chemin, mais la balade vire rapidement au cauchemar. Arrivés à hauteur de l’Empire des Enfants, les chauffeurs passent de la séduction au passage à l’acte violent, imposant des relations sexuelles à la jeune femme malgré ses cris de détresse. Thierno Mountaga Aw la viole en premier, pendant qu’Aboubakry Thioune la maintient, avant de prendre à son tour la place de son complice.
 
Les hurlements de la victime alertent un passant, Jean-Marie Guédj Ciss, qui fait fuir les agresseurs. Mais la panique les trahit : Aboubakry perd son pantalon, son téléphone et son permis de conduire sur les lieux. La gendarmerie est alertée, la victime conduite à l’hôpital. Quelques heures plus tard, les deux hommes sont arrêtés : Aboubakry est revenu sur les lieux, pensant pouvoir récupérer ses affaires.
 
En garde à vue, ils reconnaissent froidement les faits et donnent même des détails glaçants. Pourtant, lors de leur comparution la semaine dernière, ils changent de version, tentant de rejeter la faute sur la victime… décédée dans un accident de la route en 2023. C’est donc sa mère qui s’est portée partie civile, réclamant un million de francs CFA en réparation du traumatisme subi.
 
Pour le parquet, il ne fait aucun doute que les accusés ont commis un acte ignoble. Le procureur a requis vingt ans de réclusion criminelle contre les deux hommes. Le verdict est attendu pour le 20 juin.
Lundi 19 Mai 2025
Dakaractu



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