NIAMEY : Mahamadou Issoufou préconise un renforcement de l'intégration pour contrer le terrorisme


NIAMEY : Mahamadou Issoufou préconise un renforcement de l'intégration pour contrer le terrorisme
Le président réélu du Niger, Mahamadou Issoufou, a appelé, samedi, à Niamey, les dirigeants africains à renforcer l’intégration économique et à développer les voies de communication routières et ferroviaires, afin de faire "reculer le terrorisme".
"Nous devons renforcer la sécurité intérieure et extérieure. Et si nous réussissons à endiguer le terrorisme au Nord du Mali, alors on pourra dormir en paix à Dakar, à Abidjan, à Ouagadougou, à Niamey, etc.", a indiqué Mahamadou Issoufou, dans un discours prononcé à l’occasion de sa cérémonie d’investiture.
"Le Nord du Mali est la source de nos problèmes actuels", a dit le président nigérien, reconduit le 30 mars dernier pour un deuxième quinquennat, avant d’appeler à "éteindre le chaudron libyen" également.
Le chef de l’Etat nigérien s’est par ailleurs engagé à renforcer les capacités opérationnelles de l’armée nigérienne pour une meilleure protection des zones frontalières, en "synergie" avec les autres pays, pour "une croisade contre Boko Haram".
Ce groupe djihadiste, affilié à l’Etat islamique (EI), opère au Nigeria, aux frontières du Niger mais aussi au Cameroun et au Tchad.
Mahamadou Issoufou a remercié le peuple nigérien pour lui avoir renouvelé sa confiance et a rappelé les efforts faits par son gouvernement dans le domaine économique, la croissance nigérienne s’établissant selon lui à 6%. Il promet de porté ce taux à 7%, tout en formulant le souhait de faire "la promotion véritable d’une classe moyenne".
"Nous allons nous battre pour, avec l’initiative 3N +Niger nourrit le Niger+, augmenter le pouvoir d’achat et éradiquer la faim", a-t-il déclaré, se disant convaincu qu’il y a "une transformation de l’économie du Niger qui est passé de pays exportateur de pétrole à pays importateur".
Mahamadou Issoufou a en outre fait part de sa volonté de développer l’industrie de raffinage et de lancer l’acte 2 de son programme de renaissance du Niger, axé sur les secteurs de la sécurité, du développement et de la démocratie.
Au cours de cette cérémonie qui a vu la présence de représentants de 52 pays dont le président Macky Sall, le chef de l’Etat nigérien a été installé dans ses fonctions par la présidente du Conseil constitutionnel, Nafikhadiatou Sy.
Le président nigérien, la main sur le Coran, a juré, "sur le livre Saint, devant Dieu et le peuple nigérien souverain, de respecter et de faire respecter la Constitution, de défendre l’intégrité du territoire et l’intégration africaine (...)’’.
Dans son adresse, la présidente du Conseil constitutionnel nigérien, qui a recueilli le serment de Mahamadou Issoufou, a déploré les "incidents et dérapages verbaux, sources d’instabilité", notés par presse interposée durant la campagne électorale.
Macky Sall, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a assisté à cette cérémonie, en même temps qu’une dizaine de ses pairs présents au Palais des Sports du stade du 29 juillet.
Le chef de l’Etat sénégalais est accompagné, entre autres, du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye, du président du Parlement de la CEDEAO, Moustapha Cissé Lo, et de la présidente du conseil d’administration du Fond souverain d’investissements stratégiques (FONSIS), Nafissatou Diop Cissé et du ministre-conseiller Ousmane Tanor Dieng.
Le chef de l’Etat nigérien a recueilli 92,51 % des suffrages exprimés au deuxième tour de la présidentielle nigérienne, le 20 mars dernier, contre 7, 49 % pour l’opposant Hama Amadou, selon la Cour constitutionnelle nigérienne, qui a validé mercredi les résultats du second tour.
Le taux de participation s’élève à 59,80%, précise la Cour, dont les arrêts ne sont susceptibles d’aucun recours.
Hama Amadou, le rival de Mahamadou Issoufou, interné en France pour raisons de maladie, avait appelé à boycotter le deuxième tour.
M. Issoufou a été élu pour la première fois en 2011, après avoir remporté le scrutin présidentiel avec 57,95 % des voix au second tour.
Samedi 2 Avril 2016




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