Lettre au Président Macky Sall : Pour que cessent les « Kaba* » entre Sory et Matar


C’est regrettable et bien désolant d’assister à une passe d’arme entre deux responsables de l’APR à Fatick par presse interposée. Je veux parler des bisbilles entre Monsieur Sory Kaba et les souteneurs de Matar Ba.
Ce fâcheux évènement est d’autant plus ahurissant quand cela se passe entre de hauts responsables de la ville du Président de la République Monsieur Macky Sall.
Fatick qui a plus besoin d’unité et de solidarité eu égard au symbole qu’il représente, est en passe d’être l’exemple type d’intolérance et de manque de communication entre responsables politiques d’un même parti et de surcroit celui au pouvoir. Des fois on se surprend même à se demander si ces gens sont du même bord.
Ils ont fini de tellement tirer sur le tissu que le Président a voulu étaler sur la ville qu’aujourdh’ui chacun est parti avec un morceau. Pourquoi faire ? Dans une ville avec moins de vingt mille (20.000) inscrits dans le fichier électoral, à quoi peut servir un vivier de même mille (1.000) militants si les responsables refusent d’être ensemble. Chacun contrôle un petit quartier et a fin de lier son nom à ce dernier, de Peulhga à Ndiaye Ndiaye en passant par Ndouck et Emetteur.
Beaucoup de jeunes sont aujourd’hui frustrés dans la ville tellement le niveau d’arrogance de certaines de ces personnes qu’ils avaient acceptées comme dirigeants a fini d’atteindre les sommets. L’espoir qu’ils avaient en sautant de joie au soir des élections présidentielles de 2012 consacrant l’accession à la magistrature suprême d’un des leurs est en train de bien s’effriter, s’il n’a pas fini de l’être. Le soir, dans le « tangana de Sana », point de ralliement de bon nombre de jeunes, il suffit d’écouter leurs conversations pour comprendre les griefs qu’ils retiennent contre ceux là qui on été promus par le Président Macky Sall. Quand certains te disent qu’ils n’ont plus accès à leurs responsables, d’autres te parlent de traitement bien sélectif dans la prise en charge de leurs différentes préoccupations. Le seul espoir sur lequel ils continuent de s’accrocher c’est l’idée de voir le Président Macky Sall ou la Première Dame fouler le sol de Fatick et comme à l’accoutumée leur donner la parole. Quand dans une localité, les habitants se lèvent pour exiger le Chef de l’Etat comme seul interlocuteur, c’est que les courroies de transmission ne fonctionnent plus.
Aujourdhui, si certains habitants de la cité de « Mame Mindiss » refusent de parrainer le candidat Macky, rien à voir avec la personne du candidat, c’est juste que ces personnes pensent qu’en inscrivant leur nom sur une fiche, celle-ci sera comptabilisée par un responsable qui pourra s’en glorifier.
Il faut que tout le groupe de responsables comprenne que les jeunes de Fatick aspirent réellement à autres choses que conduire de « jakartas ». Leurs préoccupations doivent être prises en charge dans la durée à travers de projets structurants à même de les faire voir le bout du tunnel.
En Février 2019, c’est Macky Sall qui a rendez vous avec le peuple. Maintenant vouloir se positionner pour des élections locales relève de la sorcellerie. « Bala ngani naam néé fa ». Ce n’est qu’au Sénégal que l’on voit pour une élection plusieurs candidat d’un même parti, les uns contre les autres. Et le candidat du parti ?
Il est vraiment temps que le Président Macky Sall siffle la fin de la récréation dans la ville de Fatick où sa visite est attendue par toutes les couches de la population.
 
Souleymane Ly
Spécialiste en Communication
Lundi 22 Octobre 2018




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