Titulaire d'un BFEM en arabe, Lamine Coulibaly étale ses carences en sciences religieuses


Titulaire d'un BFEM en arabe, Lamine Coulibaly étale ses carences en sciences religieuses
Avocat de l'Imam Alioune Badara Ndao, Me Mounir Ballal s'est prêté à un jeu de questions réponses pour le moins laborieux avec l'accusé Lamine Coulibaly. D'abord, le conseil de l'Imam Ndao a demandé à Lamine Coulibaly s'il appartenait à une confrérie religieuse. "Non", a répondu l'accusé. "Je suis musulman tout court", a ajouté l'accusé. L'avocat de revenir à la charge : "Êtes-vous au courant qu'hier, il y a eu un attentat et que la majorité des victimes étaient des civiles d'obédience chiite"? A cette question, Lamine Coulibaly répond par la négative. C'est la porte d'entrée du conseil de l'Imam Ndao pour tester les connaissances de Lamine Coulibaly sur le chiisme, sauf que ce dernier répondra ne pas savoir grand chose de cette branche de l'Islam. 

En revanche, il avoue avoir entendu parler de l'histoire de l'Imam Jafar as Sadiq. Mais il ignore que celui ci était le sixième Imam de la branche chiite. "Connaissez-vous l'école hanafite?", renchérit Me Ballal qui s'entendra dire "non" par celui qui revendique un BFEM en arabe. Vraisemblablement, l'avocat voulait prouver l'absence de science religieuse chez l'accusé qui, dans la foulée a nié avoir connu l'Imam Ndao avant son incarcération. 

Pour sa part, le procureur a voulu prouver que l'accusé comprend parfaitement le wolof. Pour ce faire, il lui a adressé une question en wolof. Question à laquelle Lamine Coulibaly a apporté une réponse correcte. 

Après avoir obtenu ce qu'il voulait, le procureur fait dire à nouveau à l'accusé que "Boko Haram est un mouvement terroriste". "Il n'accepte pas l'enseignement occidental et n'approuve pas la détention de carte nationale d'identité", argue Lamine Coulibaly qui nie être un terroriste. 
Lundi 23 Avril 2018




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