POLEMIQUE DOUDOU KA/OUSMANE SONKO : Le leader de PASTEF est le fruit d’une société sénégalaise mal instruite.


Dans une contribution d’une pertinence exemplaire, le Directeur général du Fongip, Ingénieur civil diplômé de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées de Paris, Doudou Ka a donné une belle leçon au leader de Pastef et député à l’Assemblée Nationale Ousmane Sonko qui, dans ses sorties sur le projet de l’autoroute à péage, fait des confusions inouïes qui n’honorent ni son rang ni sa carrière professionnelle en tant qu’Inspecteur des Impôts. Et, cela depuis toujours. Il fallait alors quelqu’un pour lui dire «Sonko stop !». Monsieur Ka l’a fait d’une belle manière et sans écart de langage. 

D’autres experts l’ont fait avant lui, mais la démarche de Doudou Ka a été plus limpide et facile à comprendre pour les non-initiés. Car son  argumentaire a été pédagogique.  

Dans une seconde contribution, Doudou Ka, d’une plume correcte, a encore explicité sa pensée à l’endroit de Pape Abdourakhmane Dabo, un soi-disant, Ingénieur des Ponts et chaussées, Consultant en Infrastructures Publiques  Membre du Mouvement des cadres de PASTEF.  
 
Le fameux ingénieur de Pastef, est d’une paresse inégalable. Pour répondre à Doudou Ka, le sieur Dabo a emprunté un raccourci. Sur la pointe des pieds, tel un voleur de minuit, il est entré dans le site de l’Apix.sn, pour y puiser les documents des projets de l’Etat contenant des chiffres et des lettres qu’il a reproduits sans gêne, sans citer ses sources ni ses références. Or la démarche intellectuelle exige la mention de toutes les sources mais à PASTEF, on ne s’accommode pas avec ces vertus.  

Ce comportement est dicté par leur volonté aveugle à s’afficher comme de grands connaisseurs. Sonko est l’un des meilleurs en plagiat. D’ailleurs, on se rappelle l’annonce de l’achat de parts d’action d’une société d’Abu Dhabi avec Kosmos. Le leader de PASTEF avait livré cette information à la presse sans avoir l’honnêteté de dire qu’il l’a lue, la veille dans le site de «Africaintelligence ». La presse a repris l’information avec de gros titres : «Encore une révélation de Sonko ! ». Rire !!! Dans le dossier du fer de la Falémé aussi c’est pareil. Sonko a repris en 2019, une information livrée par le journal «DAKARTIMES », depuis le mois d’Octobre 2018.
 
Ces amas de chiffres reproduits par ce cadre de Pastef, n’apportent rien dans le débat posé par Doudou Ka. Mais, les «Pastefistes» sont des habitués des esquives, des hors sujets et des gymnastiques intellectuelles. Quand on leur demande de produire des preuves sur les détournements des 94 milliards, ils parlent des viols supposés de Me El Hadji Diouf (blanchi et relaxé pourtant). Quand on leur réclame les preuves des 46 milliards virés dans les banques comme l’avait déclaré Sonko lors de son meeting du 18 Janvier 2019 à la Place de l’Obélisque, ils parlent du pont de la Gambie… Cette fois-ci, Doudou Ka a été précis dans son interpellation. Abdourahmane Dabo qui s’est certainement réveillé sur le mauvais pied, a raté le virage de l’autoroute à péage, en se glissant tout droit dans la forêt de Diamniadio. Ils n’ont rien compris ces gavroches.
 
« M. Ousmane Sonko et les « grands » ingénieurs et « hauts » cadres du PASTEF n’ont toujours pas compris manifestement le système d’autoroutes à péage. Ce système repose sur le principe de l’usager-payeur, pris comme l’instrument de financement de l’infrastructure » a écrit Doudou Ka dans sa dernière précision.  Il était obligé de repréciser sa pensée car la répétition est pédagogique.
Ainsi le sieur Ka ajoute : «Après que leur président, l’expert fiscaliste ait mélangé ses pédales sur les notions d’usager et de contribuable, voilà que ses « grands » experts récidivent en confondant, par ignorance certainement, la structuration financière, plus précisément le plan de financement d’un projet d’infrastructure (part de l’Etat en fonds propres, emprunts, part du privé, etc.) avec le modèle économique d’un projet d’infrastructure ». 

Il est assez grave de remarquer qu’un ancien candidat à la présidentielle ignore ces détails très élémentaires. Comment le Conseil constitutionnel a pu laisser Ousmane Sonko passer ? Il est temps que les conditions d’admission à la course à la magistrature suprême soient revues. Car, il y a de forts risques de voir n’importe qui devenir président de la République. Le risque est là ! Sonko doit aller approfondir ses études.

Mais devons-nous réellement critiquer le leader de PASTEF lorsqu’on a la certitude qu’il n’est rien d’autre que le fruit d’une société sénégalaise où plus de 75% des hommes et des femmes ne sont pas instruits ? Le manque d’investissement important et constant dans le secteur de l’éducation pour former des sénégalais avertis, instruits et capables d’analyse et de discernement, fait que les populations tombent souvent sous le charme des manipulateurs.

« Je voudrais leur rappeler qu’ici, le modèle économique, adopté par l’Etat du Sénégal pour développer ses autoroutes, est le système de péage. Les usagers assurent, à travers une redevance, le remboursement de la totalité des frais et des investissements (frais de développement, emprunts, fonds propres l’Etat, fonds privés.). A la fin de la concession, l’Etat et le contribuable, récupèrent  l’infrastructure, sans avoir au bout du compte, payé un seul sou » a rappelé le sieur KA. 
 
Encore une fois, Doudou Ka veut dire que : «L’usager-payeur aura ainsi, par ses redevances, pris en charge l’ensemble de l’investissement initial, les frais d’entretien, les investissements de renouvellement et dans d’autres cas la construction de nouvelles sections autoroutières ».  

Et il donne un exemple assez précis. Il dit que «ce fut le même modèle que nous avions utilisé, au sein de la BMCE Capital en 2005, pour proposer à l’Etat du Sénégal le financement du nouvel aéroport international Blaise Diagne. Ici l’Etat a pris en charge 100% de la structure financière du projet avec des fonds propres et des emprunts, alors qu’en fin de compte l’Etat n’aura payé aucun franc. Comment ? Là encore une « simple » redevance (RDIA) appliquée sur les billets d’avions, aura suffit pour assurer le remboursement de l’ensemble des investissements ».

Par Ansoumana DIATTA
Marsassoum
Casamance
SENEGAL
Dimanche 24 Novembre 2019




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