Mouvement d’humeur à l’ISM : les enseignants ruent dans les brancards et revendiquent une actualisation de leurs salaires.


Les enseignants de l’Institut Supérieur de Management à Dakar (ISM) ont observé une journée de débrayage, ce 24 mai, pour dénoncer les mauvaises conditions de travail auxquelles ils sont confrontés et principalement liés à une précarité. 

Tout cycle confondu, préscolaire, primaire, lycée et supérieur, l’ensemble des enseignants, à l’unanimité, déplore le fait qu’ils n’ont aucune indemnité ni de logement, d’enseignement, de résidence, de recherche encore moins de sujétion spéciale pour ne citer que celà. Il s’y ajoute l’absence de prime de quelque nature que cela soit. 

À côté de cette revendication, les enseignants ont, également, décrié la grille salariale jugée en deçà de leurs besoins minimaux, exigeant, à cet effet, son actualisation au coût de la vie.

« Quand on parle d’équité sociale mais qu’est-ce qui urge si ce n’est le salaire. Le salaire a un caractère alimentaire, nous avons des bouches à nourrir. On ne peut pas rester plus de 20 ans dans une entreprise et que peut-être les enfants du directeur sont mieux lotis que les enfants des membres du personnel, alors que tous les enfants sont d’égale dignité (…) Il y a une disparité salariale notoire, c’est-à-dire, dans un même niveau de poste, l’un a 200 000FCFA, l’autre 800 000FCFA, ça pose problème. Depuis qu’on est là, les salaires n’ont pas bougé et ça fait 20 ans », a souligné le délégué du personnel de l’ISM, le Dr Mame Yoto Faye.

Elle a dans la foulée renseigné sur leur plan d’action marqué par des jours de débrayage et le boycott des évaluations, des corrections, des examens et des soutenances. Les enseignants tiennent des journées de débrayage tous les mois pour contraindre l’administration à prendre en compte leurs doléances et entendent passer à la vitesse supérieure si rien n’est fait les jours qui vont suivre.
Mardi 24 Mai 2022




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