Dans un premier temps, M. Gemayel et son équipe se sont prononcés sur la situation sociopolitique au Sénégal, qui a pesé sur l'activité des secteurs du commerce et des services au cours du premier semestre de cette année. Ce qui a conduit à une révision à la baisse des prévisions de croissance du PIB, qui sont passées de 5,3 % à 4,1 %. Au terme de sa mission, le FMI constate que l'inflation en glissement annuel est tombée à 5,7 % en juillet, mais de nouvelles pressions inflationnistes provenant de certains produits alimentaires de base (riz, oignon, sucre) sont apparues récemment, et les prévisions pour l'inflation moyenne en 2023 ont été révisées à la hausse, passant de 5 % à 6,1 %.
Par ailleurs, les conditions financières sur le marché régional demeurent tendues et l’exécution du budget jusqu'à la fin du mois de juin a été globalement conforme aux objectifs du programme. Toutefois, soutient la mission du fonds monétaire international au Sénégal, l’atteinte des objectifs du programme de fin décembre nécessitera des efforts supplémentaires en matière de mobilisation des recettes.
Dans le cadre de l’exploitation prochaine des ressources pétrolières et gazières, la mission garde une marge d’optimisme. En effet, malgré le retard dans le démarrage de la production d'hydrocarbures, les perspectives macroéconomiques restent favorables estime la mission. En 2024, la croissance du PIB réel devrait atteindre 8,8 %, stimulée par le démarrage de la production de pétrole et de gaz. La croissance hors hydrocarbures devrait remonter à 6 %.
La mission est tout autant optimiste malgré les inquiétudes, car, considérant que les autorités sont déterminées à poursuivre les efforts d'assainissement budgétaire afin de reconstituer des réserves budgétaires et réduire les vulnérabilités croissantes de la dette publique. Elles sont encouragées à rationaliser les exonérations fiscales et à accélérer la mise en œuvre de la stratégie des recettes à moyen terme (SRMT). Mais, doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer l'élimination progressive des subventions à l’énergie (1 % du PIB en 2024), comme le prévoit la feuille de route adoptée en janvier dernier.
M. Edward Gemayel salue les progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures de réforme convenues dans le cadre du programme soutenu par la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD). La mission est encouragée par l'engagement des autorités à faire du renforcement de la résilience au changement climatique un pilier central de la stratégie nationale de développement actualisée (PAP3), qui devrait être finalisée d'ici la fin de l'année.
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