Mario Balotelli: énorme talent ou mauvais garçon ?


Mario Balotelli: énorme talent ou mauvais garçon ?
1ère scène: Euro 2012. Match Italie - Irlande. 90ème minute. L’attaquant Mario Balotelli marque le second but de l’Azzuri, avec un salto arrière. L’Italie entre en quarts de finale. Mais au lieu de se réjouir, de sourire et d’embrasser ses coéquipiers, Super Mario est furieux. Il montre du doigt la tribune irlandaise et il veut crier quelque chose, mais le défenseur Leo Bonucci l’en empêche.

2ème scène : Auschwitz, deux jours avant le début de l’Euro 2012. L’équipe italienne visite l’ancien camp de concentration dans le sud de la Pologne. Tous sont impressionnés par ce qu’ils voient et entendent. Mario Balotelli, selon des journalistes présents, encore plus que les autres. Il s’assoit, tout seul, sur les rails de chemin de fer et contemple en silence. Puis il raconte à ses coéquipiers que sa mère adoptive gardait sous son lit une boîte avec des lettres. C’est la première fois qu’il en parle.

Une jeunesse compliquée
Mario Balotelli est né à Palerme, en Sicile, le 12 août 1990, sous le nom de Mario Barwuah. Ses parents, Thomas et Rose Barwuah, sont des immigrants ghanéens arrivés en Italie en 1988. Mario naît deux ans plus tard. Les Barwuahs s’aperçoivent rapidement que Mario a un problème intestinal et doit subir une série d’opérations. "Les docteurs craignaient qu’il ne survive pas et nous l’avons même baptisé à l’hôpital au cas où il mourrait", racontera Thomas Barwuah dans une interview avec le Daily Mail en 2010.

Au printemps 1992, lorsque la santé de Mario s’est quelque peu améliorée, les Barwuah – père, mère, Mario et la fille aînée Abigail, déménagent à Brescia, une ville industrielle dans le nord de l’Italie, près de Milan. Ils vivent dans un vieil appartement étroit avec une autre famille africaine. Lorsqu’ils font auprès des services sociaux une demande pour un autre appartement, mentionnant les problèmes de santé de Mario, on leur suggère que Mario soit pris en charge dans une famille d’accueil. C’est ainsi que Mario Barwuah entre en contact avec la famille Balotelli, une famille blanche vivant dans une villa dans un petit village près de Brescia. Au début, il se rend chez les Balotelli pendant la semaine et rentre chez sa famille le week-end. Mais peu à peu, Mario commence à ressentir de l’indifférence pour ses parents et il adopte finalement le nom de famille de ses parents d’accueil.

C’est du moins la version des faits de Thomas et Rose Barwuah, comme ils le racontent dans un journal local pendant l’été 2010. Mario est furieux. Dans sa réaction sur son site web, il déclare que "Si je n’étais pas devenu Mario Balotelli, ils ne seraient pas intéressés à moi" et "Je ne veux pas que ces gens parlent de moi".

SuperMario
Mais tout le monde parle de Mario Balotelli. On l’appelle SuperMario. A cause de son incroyable talent footballistique – en 2006, alors qu’il n’a que 15 ans, il devient le plus jeune joueur à jouer en Série C, la 3ème division italienne - et son extravagance. Balotelli est réputé pour ses multiples coiffures, son style de vie – il gare sa Maserati n’importe où à Manchester, il met pratiquement le feu à son appartement et on doit appeler la police lorsqu’il se dispute avec sa copine – et son tempérament sur le terrain – 4 cartons rouges et 21 jaunes en deux saisons en Première ligue.

Balotelli n’est pas non plus très apprécié par ses coéquipiers, quelque soit l'endroit où il joue. Et les autres Azzurri en ont assez de son comportement. Même le toujours poli Cesera Prandelli, l’entraîneur iltalien, commence à perdre patience. Après l’épisode du match contre l’Irlance, l’entraîneur lui demande s’il a problème avec lui. "Non coach, j’ai un problème avec tout le monde".

Carton rouge
Etant un jeune noir dans un environnement tout blanc et souvent ouvertement raciste, SuperMario est devenu hargneux et sue la défense. Son comportement offensif envers les fans irlandais – ils imitaient des bruits de singe lorsque Balotelli est entré sur le terrain – lui ont rappelé le nombre de fois qu’il s’est fait insulter, hors et sur le terrain, à cause de sa couleur de peau. Le but était une façon de se venger et non une raison de se réjouir.

Ceux qui le connaissent réellement, comme l’entraîneur de Manchester Roberto Mancini, louent la gentillesse de Balotelli. "Ce n’est vraiment pas un mauvais garçon", disait-il à la BBC après le dernier match d’Arsenal lors duquel il avait reçu un carton rouge. Peut-être que SuperMario n’est pas si Super, peut-être qu’il est juste un énorme talent avec une jeunesse compliquée.

 Angelo van Schaik -www.rnw.nl/
Dimanche 24 Juin 2012
Angelo van Schaik-www.rnw.nl/




1.Posté par babacar le 24/06/2012 23:47
il faudra enqueter sur la fortune colossale du richissisme trader pape ousmane basse,un specialiste du blanchiment de capitaux ki possede de nbreux biens immobiliers.



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