La petite amie de Mutassim Kadhafi raconte les derniers jours du régime


La petite amie de Mutassim Kadhafi raconte les derniers jours du régime
L’ancienne petite amie de Mutassim Kadhafi, Talitha Van Zon top-modèle néerlandaise, parle à Nick Meo du journal anglais the Telegraph, des derniers jours du régime de Kadhafi.

Les serveurs philippins portant d’impeccables vestes blanches servent à Mouatassem Kadhafi son whisky favori la célèbre marque américaine Jack Daniels et de la coke, levant son verre en signe de victoire proche et certaine. Un air de détente dans l’une des maisons en bord de mer de l’un des fils Kadhafi à Tripoli, il ya une semaine, le soir après les combats, le commandant Mouatassem, cinquième fils du dirigeant libyen avait humeur défiante et soupçonneuse.

« Très Bientôt », se vantait-il devant cette jolie blonde européenne assise à ses côtés, bientôt, il conduirait le régime de son père à une victoire sur ces «rats», comme ils les appellent.

Cette ex-petite amie, Talitha Van Zon, qui lui rend visite régulièrement à la capitale libyenne. Son dernier voyage, s’est avéré être bien loin d’être une partie de plaisir, si ce n’est un cauchemar ! Son présumé prince a été obligé de lever les voiles sans elle après la chute des quartiers forts de la Caserne de Bab L’Azizia, l’abandonnant tout simplement dans sa dernière bataille qui a fait rage autour du luxueux Rixos hôtel.


Mercredi, le correspondant du journal anglais « The Telegraph » l’a retrouvée seule et effrayée dans une salle de soin de l’hôpital de Tripoli, où elle était admise pour des blessures diverses après avoir fait une chute du balcon de l’hôtel (apparemment un groupe de rebelles était sur le point de la brûler vive).

Avant qu’elle ne soit évacuée de la capital Tripoli a bord d’un bateau humanitaire à destination de Malte ce vendredi, elle a donné un récit des derniers jours du régime de Kadhafi au correspondant du journal anglais- un aperçu d’une famille prête à se battra jusqu’à la mort quitte à détruire le pays.

« J’ai été surprise quand j’ai retrouvé Mutassim. Je l’ai trouvé changé », a déclaré Mlle van Zon. «C’était la première fois que je le vois depuis le soulèvement du 17 Février. Il s’est laissé pousser la barbe. Il était assis sur un canapé parsemé d’armes automatiques gardé par un jeune 16 ans environ ». Avec derrière lui un immense portrait de son père.

Il tourbillonnait son verre de whisky avec ses glaçons tout en parlant de son frère Saif al-Arab Kadhafi, « tué » dans un bombardement de l’Otan à la fin avril. Cette guerre avait changé ce sympathique playboy qu’elle avait connu dans une discothèque en Italie en un guerrier sans cœur.


« Avec son regard froid et assassin qu’il n’avait pas avant, je me suis demandé un moment. Qu’est-ce que je faisait ici ?»


Mlle Van Zon l’avait rencontré en 2004, qui sera le début d’une relation de trois mois qui se terminera quand elle apprend qu’elle « n’est la seule femme dans sa vie ». Mais la jeune fille de Rotterdam est restée ami avec le fils du puissant dictateur. Elle a été aspirée dans ce monde fabuleux de luxe et de paillettes, couverte de cadeaux et invitée à voyager vers des destinations de rêves à travers le monde. Au Grand Prix de Monaco avec le privilège de partager un dîner à la table de la Princesse Caroline de Monaco.

À Noël, pour le voyage annuel de Mutassim à l’île antillaise de Saint Barthélemy, à bord d’un avion privée. Lorsque Mutassim passe par Paris ou Londres, il réservait plusieurs étages des hôtels les plus chers, invitant ses amis au passage, et faisant venir les meilleurs coiffeurs italiens par avion privé d’Italie, au prix de 5.000 euros de l’heure.

« Je lui ai demandé une fois combien il a dépensé, et il a pris une minute sans me répondre», je lui ai rappelé encore une fois. « Il a dit environ 2 Million de dollars. J’ai dit » tu veux dire par an ? Il a dit «non, pour un mois».

Mutassim, qui avait environ 35 ans, était généreux, sympathique, épicurien et surtout fidèle à ses amis. Il combla Mlle Van Zon avec des cadeaux, lui offrant toute la collection de sacs Louis Vuitton des montres de luxe. A l’époque, elle était troublée par cette amitié avec le fils de l’ancien « Guide ». Après tout, la Grande-Bretagne, la France et bien d’autres pays l’ont reçu avec les honneurs. Elle était curieuse à propos de son père, bien qu’elle ne fût jamais autorisée à le rencontrer. «Vous devriez vous convertir à l’islam avant», lui disait Mutassim.


Les invitations à Tripoli se succédèrent et elle passa des jours et des nuits dans sa maison en bord de mer, sa maison de campagne ou sa villa de Tripoli, regorgeant d’accessoires en or et d’énormes lustres. Une décoration intérieure somptueuse et dénuée de bon goût, dit-elle.

« Bien sûr, que je savais qu’il n’avait pas le droit de dépenser autant d’argent de cette façon », dit-elle. « Je lui ai parlé à plusieurs fois au sujet du bien-être du peuple libyen et il me répondait que les écoles et les hôpitaux étaient gratuites, que le riz et la farine étaient bon marché. Il était difficile pour moi de juger le coût de la vie en Libye.»

Elle a, cependant, était témoin de scènes d’humeurs occasionnelles, en particulier une qu’elle n’a jamais oubliée où un serviteur lui avait apporté un plat froid. «Il lui a crié dessus, jetant les plats sur le sol. Il a mis après le serveur dans un coin comme un chien lui exigeant de manger tout le lot par terre, devant nous. C’était humiliant. Je n’ai plus revu le serviteur après, et je ne sais pas ce qu’il est devenu.»

« Il des ambitions pour le pouvoir, inspirés de l’exemple de son père. Il l’adorait. »

Elle ajoute : « Il me parle beaucoup d’Hitler, de Fidel Castro ou d’Hugo Chavez. Il aimait ces dirigeants qui avaient le plein pouvoir. Il a toujours dit : « Je veux faire mieux que mon père ».

Il se raconte qu’il a essayé de renverser son père !

Il se raconte qu’il a essayé de prendre le pouvoir par un coup d’État manqué, et qu’il a dû s’exiler en Égypte pendant plusieurs années avant d’être autorisés à rentrer. Comme geste de pardon, son père l’a nommé directeur de la sécurité nationale, bien que Mlle Van Zon voyait des signes de rivalité avec son frère aîné Saif Al Islam, qui semblait être le successeur favori.


Au sujet de l’attentat de Lockerbie en 1988, dont le régime a longtemps nié toute implication en dépit de son accord de compenser les familles des 270 victimes. « Nous avons eu une grande discussion à propos de Lockerbie quand il était à Amsterdam pour quelques de jours. Je lui ai dit mon désaccord et que la cible était des civile, et non pas militaire,» il m’a répondu : « Talitha, les Américains ont attaqué notre maison en Libye et mon père a perdu un enfant (une référence à des bombardements américains de Tripoli en 1986). Il était légitime pour les Libyens de le faire pour se venger. »

Son avant-dernière visite au mois de Février, juste avant le soulèvement, elle se souvient de lui se plaindre de ce «peuple ingrat » agitée dans l’est de la Libye. Quand la répression a commencée, elle avait du mal à croire le nombre des civils tués par le régime et quand elle a parlé à Mutassim au téléphone, elle entendit un homme différent de celui qu’elle avait connu avant. Il utilisé des phrases comme « les éliminer » ou « leur montrer aucune pitié».

Puis, à la fin du mois d’août, elle a fait ce qu’elle appelle son «énorme erreur», de retourner en Libye. Assurée par Mutassim que le régime était toujours en place, elle espérait aussi qu’il aiderait à payer le traitement de son père, atteint de la maladie d’Alzheimer.

« Je ne l’ai rencontré qu’une fois, pour boire un verre il ya une semaine vendredi dernier – la veille les rebelles ont attaqué Tripoli. Mutassim semblait détendu, comparant le soulèvement libyen aux émeutes de Londres, et affirmant que la police a dû être brutale pour réprimer les assaillants. Il disait que les rebelles sont un peu fou », se souvient-elle. « Il disait que dans un pays comme la Libye vous devez être dure, sinon on t’écoutent pas. »

« Il n’y avait pas la crainte que le régime allait se perdre. Je pense qu’il était un peu dans le déni. »

Une des raisons de son humeur optimiste était peut être sa promotion au sein du régime de son père dans cette répression. Mutassim avait dirigé l’une des unités les plus répressives du régime de Kadhafi. Dans des combats autour de Benghazi et Misurata, et en dépit d’une performance douteuse, il avait commencé à être considéré comme le fils guerrier du colonel Kadhafi et futur héritier.

Au lendemain de son verre avec Mutassim, Mlle Van Zon est parti dans un convoi vers la Tunisie, mais il a été pris en embuscade elle a dû rebrousser chemin. Dans les combats qui faisait rage dans la ville, emmenée à l’hôtel Rixos, où elle a été placée sous bonne garde.

« Alors que la bataille faisait rage à l’extérieur, j’ai pu parlé au personnel de l’hôtel et peut-être pour la première fois, j’ai entendu ces Libyens dirent vraiment pensent de Mouammar Kadhafi. Les gens disaient qu’ils le haïssaient, et qu’il avait ruiné leur vie. »

Lorsque les rebelles sont arrivés à l’hôtel, elle pria l’aide des gardes à qui sa sécurité était confiée: au lieu de ça une femme l’a traînée hors de sa chambre pour la défiler devant ces combattants rebelles. Mlle van Zon ne comprenais pas ce qui se disait en arabe, mais elle a capté le mot «benzène» (essence) à plusieurs reprises et était convaincu qu’ils allaient la brûler vive.

Seule, terrifiée et paranoïaque de son propre aveu, elle se jeta du balcon de l’hôtel, pour se casser un bras avec des blessures au dos. Le personnel de l’hôtel l’a emmenée à l’hôpital à travers les rues où des batailles faisaient rage encore, avec un certain risque pour eux-mêmes.

Maintenant, elle se prépare à rentrer dans son pays. Les tabloïd Hollandais l’attendent, excité à la perspective d’une histoire à la une de Playboy, un fils Kadhafi, et une mésaventure au milieu d’une bataille dans le désert.

«Venir à la Libye au milieu de cette révolution a été la plus grosse erreur de ma vie», dit-elle. Mutassim a disparu et les rebelles ont saccagé ses maisons luxueuses. Il est rapporté que s’il est encore vivant, il se prépare à mourir en martyr comme son frère Khamis.

Traduit de l’anglais par la rédaction TTribune
Lundi 17 Octobre 2011




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