« La CPI agit en complément avec les juridictions nationales (…) Il faut vraiment prouver que celles-ci ont failli pour… » (Seydi Gassama, Amnesty International)


L’avocat franco-espagnol et défenseur des droits de l’homme, Juan Branco veut réunir « les preuves » pour poursuivre les autorités étatiques devant la Cour Pénale Internationale (CPI) suite aux dégâts humains qui ont eu lieu lors des récentes manifestations. Pour le ministre des forces armées, c’est « peine perdue », car le conseil de Ousmane Sonko n’a ni la capacité, ni la qualité pour procéder à cette entreprise judicaire qui par ailleurs, d'après Me Sidiki Kaba, « n’a aucune pertinence ».

Ce matin, lors de la conférence de presse qu’il co-animait avec le comité exécutif du FRAPP, Seydi Gassama donne quelques précisions sur la démarche. Pour le défenseur des droits de l’homme, saisir cette haute juridiction ne se fait pas de manière improvisée et incohérente : « La CPI agit en complément avec les juridictions nationales. Il faut vraiment prouver que les juridictions nationales ont fait faillite et ne peuvent plus poursuivre pour que la CPI intervienne », fait savoir le président de Amnesty International/ section Sénégal qui précise que Juan Branco a certainement sa propre stratégie qu’il ne veut pas commenter et qu’à leur niveau, en tant que défenseurs des droits de l’homme, « ils sont dans une phase d’enquête et de rassemblement de preuves avant de saisir les juridictions nationales. » Seydi Gassama profite de cette occasion pour rappeler que, concernant les évènements de mars 2021, une procédure a été entamée au niveau de la cour de la CEDEAO et qui est également très avancée... 
Vendredi 16 Juin 2023




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