Economie : « nous ne sommes en guerre contre qui que ce soit, nous, nous posons le débat du partenariat » (Macky Sall)

A la recherche de solutions pour lancer l’économie Sénégalaise sur les rampes de l’émergence et à l'issue le développement, le président de la République a tendu la main aux économistes Sénégalais et à tous les acteurs qui ont pris part à la Conférence économique de Dakar 2022, qu’il présidait. A cette rencontre, Macky Sall a invité les parties prenantes de cette assemblée à lui apporter un certain nombre de questions.


Economie : « nous ne sommes en guerre contre qui que ce soit, nous, nous posons le débat du partenariat » (Macky Sall)
« J’attends avec intérêt les réponses sur ces problématiques posées. Celles-ci, est de savoir entre autres, que faire davantage pour attirer l’investissement privé ? Comment convaincre les uns et les autres que l’Afrique est une partie des solutions globales comme pôle de croissance où l’on peut investir, sécuriser son investissement et le rentabiliser ? Quel mécanisme de financement pour accompagner l’investissement privé y compris l’investissement privé international ? Comment promouvoir davantage le partenariat public-privé ? Comment corriger la perception du risque d’investissement en Afrique ? » Autant de points en suspens confiés aux « éminents économistes » par   Macky Sall « pour davantage déployer notre plaidoyer et notre argumentaire, pour une relecture des paradigmes du développement ». Un moment qu’il a saisi pour tenter de rassurer les partenaires techniques et financiers. « Nous ne sommes pas en guerre contre qui que ce soit, nous nous posons le débat du partenariat ».
« Ce que nous tentons de faire ici… »
Dans ses propos tenus au cours de cette conférence dédiée aux questions économiques, Macky Sall a encore réaffirmé sa conviction selon laquelle « le développement de l’Afrique ne se fera pas sans des infrastructures de base indispensables à l’émergence. Nous l’avons vu souvent, la différence entre pays développés et pays en développement, c’est l’infrastructure. Quand vous êtes dans un pays développé, ce qui vous marque à l’arrivée, ce sont les autoroutes, les ponts, les échangeurs, les trains … dans les pays en développement, c’est la route cahoteuse, les pistes. C’est cela d’abord qu’il faut régler, en Afrique : la question des infrastructures. Il faut la régler sans complexe. C’est ce que nous tentons de faire ici », a déclaré le président de la République.
Mais, au préalable, il faut régler cette question des infrastructures, a-t-il souligné. « On va bien qu’on peut faire des autoroutes, des autoroutes importer des trains. Ce qu’on a fait. On peut avoir ce qui se fait de mieux dans le monde, donc il faut régler cette question d’abord. C’est ça qui va attirer aussi le secteur privé pour qu’ils investissent au port, aux aéroports, des centrales, des lignes de transports électriques etc. des infrastructures numériques, il faut digitaliser notre économie pour ne citer que ces quelques domaines », a ajouté le président Sall. Celui-ci, loin d’en avoir fini avec ceux-là qui appellent l’Afrique à s’engager dans la transition énergétique, a relevé la nécessité d’abord de faciliter le stock de l’énergie
« Le développement de l’Afrique ne se fera pas… »
« Si nous arrivons à avoir des facilités dans le stock de l’énergie, nous pourrons augmenter nos capacités en énergies solaires qui sont en Afrique des capacités infinies. On a du soleil 365 jours/365. C’est du soleil tout le temps ». Pour lui, cela est un débat qui ne saurait être à l’ordre du jour. L’absence d’électricité dans certaines localités du continent rend impertinente et illogique cette invite faite à l’Afrique.
« Je crois qu'au moment où en Afrique, plus de 600 millions d’Africains vivent encore sans électricité. Il est mal placé de parler de transition énergétique en Afrique. L’enjeu pour nous, c’est aussi l’accès à l’électricité pour ces 600 millions d’Africains et nous devons leur fournir cette électricité. Donc nous disons oui pour une transition énergétique juste et équitable. Et devant toutes ces urgences, nous ne devons plus ni au plan interne, ni dans nos rapports avec nos partenaires continuer à faire du business (…) l’Afrique en quête d’émergence avec ses ressources et ses besoins, offre des opportunités et des croissances partagées. C’est une chance pour l’économie mondiale ».
A en croire Macky Sall, il urge pour les populations africaines d’accorder leurs violons pour assurer le financement de l’économie africaine. « Le vrai enjeu pour nous, ce n’est plus de dire comment augmenter l’aide publique au développement. Vous voyez que ce débat a quasiment disparu en Afrique. On ne parle plus d’aide, parce qu’on y croit plus. De toute façon, on n'y croit pas. L’aide ne peut développer aucun pays. Il faut absolument que nous parlions de comment mettre en synergie, nos actions pour que le financement de l’économie africaine soit un financement juste qui profite et à l’Afrique et à ses partenaires, y compris par des partenariats mutuellement bénéfiques », a déclaré Macky Sall.
Samedi 14 Mai 2022




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