CESTI : les anciens veulent participer au relèvement du paysage médiatique


CESTI : les anciens veulent participer au relèvement du paysage médiatique
L’Amicale des anciens du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) a insisté samedi sur sa volonté de participer au relèvement du paysage médiatique sénégalais, invitant les uns et les autres à une dignité professionnelle sur le terrain pour préserver notamment le label "étudier au CESTI’’. Pas moins d’une centaine d'anciens pensionnaires du CESTI se sont réunis à la case-foyer de cette école de formation publique dans le cadre d’une assemblée générale extraordinaire qui s'est tenue dans une ambition de retrouvailles. "Il s’agit de donner un nouveau souffle à la vie de l’amicale, parce que nous avions toujours eu une association dynamique, mais qui, à un moment donné, est tombé dans la léthargie. Cette association était même à l’origine de la création de l’ancien syndicat des journalistes du Sénégal, devenu plus tard le SINPICS’’, a expliqué Mamadou Koumé, membre du comité d’initiative pour la relance de l’amicale. Une centaine de participants dont l'ancien ministre Aliou Sow, Mamadou Koumé, président de l'ANPS, et des patrons de presse comme Racine Talla, directeur général de la RTS et Alassane Samba Diop, directeur de la RFM, ont pris part à l'assemblée générale. Celle-ci a aussi vu la présence de Souleymane Jules Diop, chef de la cellule de communication de la Présidence de la République, venu à titre personnel encourager l’initiative, et celle du directeur du CESTI, Ibrahima Sarr. "L’une des missions de cette amicale est de préserver le label +étudier au CEST+ avec une déontologie et une dignité professionnelle qui vont se refléter sur le comportement du journaliste sur le terrain’’, a souligné Diatou Cissé Badiane, ancienne secrétaire générale du SYNPICS. Elle a ensuite souligné le caractère multiculturel de cette école de formation publique, qui a déjà formé plus d’un millier de journalistes sénégalais et africains. "J’ai eu à partager ma promotion avec des Marocains, des Maliens et même des Comoriens. Je pense que dans chaque pays, on peut créer une structure qui regroupe les anciens pour donner une dynamique panafricaine à l’amicale’’, a proposé Mme Badiane. "Notre secteur est si désordonné qu’il sera très difficile d’y mettre de l’ordre. Dans le cadre du fonctionnement de cette amicale, nous devons penser à la création d’une commission chargée des questions d’éthique et de déontologie (...) la promotion du label des anciens du CESTI doit se traduire par un comportement professionnel sur le terrain’’, a souligné pour sa part Jean Meissa Diop, directeur de publication de Waa Grand Place. Pour Racine Talla, directeur général de la RTS, la relance vient à son heure puisque le Sénégal voit son paysage médiatique se développer avec des hauts et des bas. ‘’Il s’agit maintenant de renforcer les acquis, mais aussi de poser les problèmes (…) à un certain niveau la presse doit s’interroger sur sa propre pratique, notre amicale va prôner la défense du label CESTI’’, a-t-il ajouté. Toutefois, la défense du "label CESTI’’ ne veut pas dire une stigmatisation de certains professionnels. "Ceci n’est pas jeter l’anathème sur les autres, parce qu’on peut sortir d’autres écoles et même ne pas du tout connaître une formation et avoir du talent et les prédispositions pour apprendre les rudiments du métier’’, a admis M. Talla. "Cette amicale peut participer au relèvement de la qualité du débat au niveau national. Elle doit aussi promouvoir le débat sur les questions panafricaines, d’autant plus que c’est l’une des rares écoles africaines qui a formé plus de 1000 journalistes et dont presque la moitié vient d’autres pays africains’’, a réagi l’ancien ministre Aliou Sow, lui-même sortant du CESTI. Toutes choses qui ont poussé le directeur du CESTI, Ibrahima Sarr, à exposer ses attentes. "Ce que nous attendons de cette structure est qu’elle nous aide à trouver des solutions à l’insertion professionnelle. Nous avons des étudiants qui sont très bien formés, mais on se rend compte qu’à leur sortie du CESTI, ils n’arrivent pas à s’insérer professionnellement’’, a déploré M. Sarr. La deuxième attente, a-t-il poursuivi, est que l’Amicale nous aide dans le cadre de notre réflexion pour le devenir du CESTI. "Nous nous sommes dit : quel CESTI nous voulons avoir à l’horizon 2025 ? C’est une question que la direction ne peut pas trancher à elle seule’’, a dit M. Sarr. A la suite des interventions des uns et des autres, il a été proposé la mise en place d’un comité de relance de la structure. Dirigée par Racine Talla, cette structure, qui a un caractère transitoire, a un mandat d’un an. Après son élection, M. Talla a mesuré le poids du travail qui l’attend. "Nous mesurons vraiment la tâche qui nous attend. Quand on nous confie une mission et que cette mission s’appelle relance, cela veut dire qu’il y a un challenge’’, a-t-il dit. Selon lui, la première mission consiste à revoir les statuts, les actualiser et les adapter au nouveau contexte des médias. "Nous allons proposer un plan d’actions pour la redynamisation de l’Amicale des anciens du CESTI. La troisième mission est de faire en sorte que l’Amicale apporte sa contribution dans ce qui est en train de se jouer dans le monde des médias’’, a-t-il assuré. "Parler d’Amicale des anciens du CESTI n’est ni une stigmatisation à l’endroit des autres ni un cloisonnement d’anciens +cestiens+. On est dans un monde ouvert qui s’interpénètre’’, a lancé le DG de la RTS.
Dimanche 18 Août 2013




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