Boubacar Konta : « Le spectre du coronavirus peut avoir un impact très négatif sur l’anacarde… »


 « Le spectre du coronavirus peut avoir vraiment un impact très dur sur l’anacarde. Je reviens d’Abidjan, d’une réunion de World Cajou Convention et nous sommes parvenus difficilement à trouver un prix en maintenant celui de l’an passé. Au cours de notre rencontre d’Abidjan, il était difficile de fixer le prix minimum d’achat de cajou à cause de cette maladie. Mais finalement, nous avons décidé de maintenir le prix de l’année passée. Et de voir quel impact le coronavirus va avoir sur l’anacarde cette année », déclare Boubacar Konta, le président du cadre régional des acteurs de la filière anacarde et du collège national des commerçants du Sénégal. 

Dans la foulée, il explique les raisons du spectre : « il faut savoir que ce sont les indiens et les vietnamiens qui viennent chercher le produit pour le transformer. Toutefois, ce sont les américains et les chinois qui consomment le produit fini. Et la Chine avec un milliard de population où sévit la maladie de coronavirus risque de revoir à la baisse ses commandes. Et si la demande diminue, c’est sûr que les prix vont baisser avec la forte production ».

Cependant, il embraye sur les mesures prises : « c’est pour cela que lors de cette réunion, tout le monde s’est penché sur la question du coronavirus. Et surtout pour voir comment aborder la question de la commercialisation de l’anacarde face à cette situation. Et pour moi, c’est à l’État du Sénégal comme il l’a fait pour d’autres filières, de prendre des mesures d’accompagnement. Par exemple, le récépissé d’entrepôt peut être une mesure qui peut répondre à cette question. Et nous espérons dans un délai court que la maladie soit maitrisée, afin que les activités commerciales reprennent... » 
Mardi 18 Février 2020




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