Massacre du 28 septembre 2009 en Guinée : L’Union européenne sanctionne cinq auteurs présumés.


Le 28 septembre 2009, des Guinéens sont sortis pour manifester leur opposition à la candidature du capitaine Dadis Camara, arrivé au pouvoir par un coup d’État. Mais la répression sera impitoyable. Le stade du 28 septembre qui a accueilli la manifestation des partis politiques et de la société civile a été transformé en scène de sévices de toutes sortes contre les protestataires.

Selon une enquête de l’Organisation des Nations Unies, 156 personnes ont perdu la vie lors de cet événement. Beaucoup de femmes ont été victimes de viol. L’enquête a été bouclée depuis 2017, mais un procès sur ce massacre ne semble pas enthousiasmer les autorités guinéennes. Face à cette inertie, l’Union européenne a décidé de sévir, rapporte lepoint.fr visité à Dakaractu.

Saisie par 32 eurodéputés, la commission de l’UE a sanctionné au moins cinq personnes considérées comme les principaux auteurs de ce carnage. Il s’agit de Dadis Camara, alors président du Conseil national pour la démocratie et le développement, de Jean Claude Pivi (ancien chargé de la garde présidentielle), de Moussa Tiegboro Camara (ex ministre des services spéciaux, de la lutte anti-drogue et du Grand banditisme), de Abdoulaye Chérif Diaby (ex ministre ministre de la Santé) et de Aboubacar Toumba Diakité (l'ancien Aide de camp de Dadis Camara). 

Arrêté au Sénégal en 2016 et extradé en Guinée Conakry en échange d’un détenu sénégalais accusé de terrorisme, Toumba Diakité avait tiré sur Dadis Camara qui aurait tenté lui imputer la responsabilité du massacre du 28 septembre.

Mais l'enquête de l'Onu incrimine les deux anciens collaborateurs et trois autres cadres de la transition d’alors qui sont ainsi frappés de sanctions allant de l’interdiction de fouler le sol de l’espace Schengen au gel de leurs avoirs qui s’y trouvent. Ces sanctions seront examinées à nouveau en septembre 2021...
Dimanche 16 Mai 2021




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