Finance Islamique Zakàt : les opportunités de la certification halal et la tendance du marché halal, le Waqf traite la question


Les deux jours du forum tenus par les membres de la Haute Autorité du Waqf (HAW) viennent d’être bouclés ce dimanche 09 avril.

 

D’intenses échanges tournant autour de la Zakàt et le business halal ont été développés par 

les acteurs de la finance islamique du business halal. Des bilans extrêmement importants y ont aussi été tirés durant ces interactions.

 

D’abord au niveau du business halal, il a été évoqué beaucoup d’enjeux liés à la certification, mais également à l’accréditation dans notre pays. 

 

Selon Racine Ba, DG du Waqf, il y a beaucoup d’opportunités au niveau de ce business, du point de vue du marché intérieur sans oublier celui du marché international.

 

« On parle d’un marché de 700 milliards de dollars qui, à l’horizon 2050 devrait atteindre les 15 000 milliards, soit un taux de croissance de 25 % par année », dit-il.

 

Cependant, ce dernier a aussi évoqué la croissance de la population musulmane au niveau mondial, qui voit un taux d’evolution de près de 35 %. Mais pour atteindre ses objectifs, Deneba Diouf, le directeur de Halal Sénégal, pense qu’il est important de lancer un appel aux entrepreneurs. Car pour lui, le business se fait avec le privé.

« C’est en regagnant la qualité, la norme, la sécurité et la traçabilité sur les produits locaux que nos entreprises sénégalaises peuvent se hisser à un niveau qui leur permettrait d’intégrer rapidement le marché halal international » , assure-t-il.

 

Pour lui, il faut donc étudier une nouvelle stratégie. « Au-delà de cette intégration, il est important de renverser la tendance à être des champions en importation », nous dit Deneba.

 

Cependant pour ces acteurs, il est à noter qu’aujourd’hui, juste qu’à travers le business halal et le financement, on peut acquérir des fonds capables d’aider les entreprises sénégalaises à s’industrialiser, se hisser à la norme de l’OCI. Ainsi ils pensent que c’est ce qui peut définitivement permettre à nos entreprises d’accéder au niveau international et créer de la richesse dans notre pays.

 

Au terme de ces échanges, les interactions entre le Waqf et le business halal ont aussi été soulevées par Racine Ba. Pour lui, le fonds Waqf monétaire doit entrer en jeu, mais pour lui, cette initiative doit être accompagnée par le secteur privé.

 

« Le secteur privé bénéficie d’incitations fiscales, car toutes les entreprises qui font des donations au Waqf public, mais également au Waqf d’intérêt public, sont éligibles à la déductibilité d’impôts à hauteur de 0,5 % de leur chiffre d’affaires, chose qui s’applique aussi au particulier », nous dit-il.

 

 

Ainsi, en discutant du business halal, plusieurs enjeux liés à la normalisation ont aussi été soulevés. Cependant, pour le directeur général du Waqf, c’est la digitalisation qui constitue actuellement l’opportunité.

 

Selon Racine Ba, sur la Zakàt, ce sont les acteurs eux-mêmes qui ont interpellé l’ État du Sénégal pour qu’il puisse s’en approprier de la même manière que l’État, s’est approprié du Waqf. En particulier, ces derniers ont relevé qu’à travers la Zakàt, il y a un défi à relever, c’est-à-dire ’le calcul du taux de la Zakàt à sortir par les fidèles, c'est par rapport aux acteurs.

 

« On était appelé à des discussions pour pouvoir harmoniser les positions, après cela, ils semblent donc tirer comme conclusion que la digitalisation pourrait être une opportunité intéressante vu que le monde actuel bascule vers le digital, de même que pour le business halal », dixit Racine...

Lundi 10 Avril 2023




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