Le Témoin - Vous avez choisi de célébrer la beauté sénégalaise à Saly, pouvez-vous nous expliquer les raisons de ce choix ?
Moïse Ambroise GOMIS -Nous voulons redonner un peu de joie, de dynamisme et de couleur à la station de Saly. Nous voulons que les stations touristiques du Sénégal aient le maximum de promotion possible pour que les touristes reviennent dans les hôtels. C’est dans cette optique que nous avons choisi de promouvoir la destination Sénégal. C’est d’ailleurs ce terme générique qui a été choisi pour marquer ce grand événement prévu durant trois jours à Saly. Ainsi, les candidates devront proposer des solutions pour mieux vendre la destination Sénégal. Elles ont déjà bien compris le sens de notre combat car elles nous disent toutes que les billets d’avion sont chers. Et c’est vrai. Cela fait fuir les touristes.
Outre le Pdg du King Fahd Palace, Mamadou Racine Sy(Baobab d’or),vous avez choisi encore d’honorer Oumou Sy (Trophée de l’Excellence) et Ibrahima Sène (Trophée de la Créativité), deux stylistes, pouvez vous nous expliquer ce choix ?
Je voue une très grande admiration à la grande styliste Oumou Sy. Cette femme est une battante qui n’a pas encore reçu la reconnaissance qu’elle mérite dans ce pays. Elle s’est toujours battue et a réalisé de très belles choses. Elle est la première costumière du Sénégal et de l’Afrique. Elle a fait ses preuves. Avec l’âge, elle prend du recul, il faut l’encourager et lui dire tout le bien qu’on pense de son travail. Quand à Ibrahima Sène, le créateur de la marque « Sartorisen », c’est un jeune styliste pétri de talent mais qui n’a pas eu la chance d’être bien médiatisé. Il propose d’excellentes choses mais il n’est pas très connu du grand public. Il a aussi un ambitieux projet qui peut permettre de générer dix mille emplois. A mon avis, ce travail remarquable doit être souligné et aucun gouvernement ne devrait cracher sur une telle manne. C’est vraiment pour l’encourager que nous avons choisi ce styliste, Ibrahima Sène, pour lui décerner l’Oscar de la Créativité.
Quelles sont les innovations que vous avez décidé d’apporter à l’élection de Miss Sénégal ?
Il est vrai que nous avons voulu nous inscrire dans l’air du temps et cela passe par quelques aménagements. Dans chaque région du pays, il y a un comité qui organise les élections indépendamment du comité national. Nous avons fixé une carte de travail et chacun travaille suivant ses règles. A côté, l’élection Miss Sénégal obéit à des critères internationaux. L’âge des miss est compris entre 17 et 25 ans et leur taille doit être d’au moins 1m70. Même les candidatures de Sénégalaises de l’extérieur sont prévues. Pour cette édition, les règles du jeu sont ainsi fixées : «Les gens vont voter, les résultats seront centralisés dans un serveur. Ils vont nous donner les résultats du vote pendant la soirée électorale. Avant que le jury ne se retire, nous saurons les tendances du vote et le pourcentage que cela représente. Ce pourcentage de 30 % sera intégralement appliqué après la réunion du bureau des juges.
Outre le défilé traditionnel, vous avez prévu durant ces trois jours de célébrer la lutte ; pourquoi cette discipline ?
Comme je l’ai dit tantôt, nous voulons participer à dynamiser le secteur touristique. Durant ces trois jours, ce programme alléchant est proposé aux touristes. Outre la mode et la beauté, nous avons songé à honorer les acteurs de la lutte. Car, quoi qu’on puisse dire ou penser, ce sport est devenu par la force des choses très populaire au Sénégal. Les étrangers commencent à s’y intéresser et c’est pour cette raison que nous avons décidé d’honorer des personnalités marquantes de la lutte. Des lutteurs prendront part à la manifestation avec des démonstrations de « backs » et ils seront accompagnés par le talentueux Pape Ndiaye Thiopète. Au niveau musical aussi, des artistes ou groupes comme le Wa Flash, Pape et Cheikh seront de la partie.
L’organisation de Miss Sénégal est souvent critiquée, que répondez aux gens qui fustigent votre démarche ?
On ne peut pas empêcher les gens de dire que l’élection de miss Sénégal, c’est de la perversion. Mais, je m’inscris en faux contre cela. Les miss ne sont pas des filles qu’on ramasse dans la rue. La perversion existe partout. Il y a des filles qui rêvent et nous les aidons à réaliser leurs rêves. Nous avons bien intégré le poids de nos valeurs car nous n’avons jamais voulu faire défiler les filles en maillots de bain.
Toutes les anciennes candidates occupent des positions qui les honorent aujourd’hui. Soit, elles sont mariées et mères d’enfants, soit elles occupent de hautes fonctions dans ce pays. Je peux citer par exemple le cas de la marraine de l’édition de cette année, Maïmouna Diallo, qui est conseillère à l’Assemblée nationale, ainsi que Nathalie Dia qui était chargée de l’image de l’un des candidatsmalheureux à la dernière élection présidentielle, M. Ibrahima Fall. S’il y a des gens qui veulent passer leurs soirées avec des versets de Coran, tant mieux. C’est bon pour le pays. Mais qu’on laisse ceux qui aiment la mode. Que chacun croie en ce qu’il veut.
Qu’est ce qui fait courir Moise Gomis si l’on sait que le concours de Miss Sénégal a connu quelques difficultés et une absence de promotion ces dernières années ?
Il est vrai que le concours a connu quelques soucis. C’est parce que les moyens ne suivaient pas toujours. On en est bien conscient. On a ouvert le capital et miss Sénégal est devenu une société anonyme. On peut donc emprunter de l’argent et rembourser après. Il ya aussi le fait que nous pouvons compter sur l’appui du ministre du Tourisme et des Transports aériens, M. Oumar Guèye, qui a bien compris le sens de notre combat et a décidé de nous accompagner. Nous avons décidé de ne pas regarder dans le rétroviseur. C’est pourquoi, nous avons introduit certaines améliorations à savoir le vote par SMS qui se déroulera en direct le soir de la finale. Le vote des téléspectateurs comptera à hauteur de 30%. Nous faisons de l’élégance et de la beauté notre crédo et rien ne nous détournera de notre chemin.
Propos recueillis par Fadel LO
Article paru dans « Le Témoin » N° 1155 –Hebdomadaire Sénégalais (Mars 2014)
Moïse Ambroise GOMIS -Nous voulons redonner un peu de joie, de dynamisme et de couleur à la station de Saly. Nous voulons que les stations touristiques du Sénégal aient le maximum de promotion possible pour que les touristes reviennent dans les hôtels. C’est dans cette optique que nous avons choisi de promouvoir la destination Sénégal. C’est d’ailleurs ce terme générique qui a été choisi pour marquer ce grand événement prévu durant trois jours à Saly. Ainsi, les candidates devront proposer des solutions pour mieux vendre la destination Sénégal. Elles ont déjà bien compris le sens de notre combat car elles nous disent toutes que les billets d’avion sont chers. Et c’est vrai. Cela fait fuir les touristes.
Outre le Pdg du King Fahd Palace, Mamadou Racine Sy(Baobab d’or),vous avez choisi encore d’honorer Oumou Sy (Trophée de l’Excellence) et Ibrahima Sène (Trophée de la Créativité), deux stylistes, pouvez vous nous expliquer ce choix ?
Je voue une très grande admiration à la grande styliste Oumou Sy. Cette femme est une battante qui n’a pas encore reçu la reconnaissance qu’elle mérite dans ce pays. Elle s’est toujours battue et a réalisé de très belles choses. Elle est la première costumière du Sénégal et de l’Afrique. Elle a fait ses preuves. Avec l’âge, elle prend du recul, il faut l’encourager et lui dire tout le bien qu’on pense de son travail. Quand à Ibrahima Sène, le créateur de la marque « Sartorisen », c’est un jeune styliste pétri de talent mais qui n’a pas eu la chance d’être bien médiatisé. Il propose d’excellentes choses mais il n’est pas très connu du grand public. Il a aussi un ambitieux projet qui peut permettre de générer dix mille emplois. A mon avis, ce travail remarquable doit être souligné et aucun gouvernement ne devrait cracher sur une telle manne. C’est vraiment pour l’encourager que nous avons choisi ce styliste, Ibrahima Sène, pour lui décerner l’Oscar de la Créativité.
Quelles sont les innovations que vous avez décidé d’apporter à l’élection de Miss Sénégal ?
Il est vrai que nous avons voulu nous inscrire dans l’air du temps et cela passe par quelques aménagements. Dans chaque région du pays, il y a un comité qui organise les élections indépendamment du comité national. Nous avons fixé une carte de travail et chacun travaille suivant ses règles. A côté, l’élection Miss Sénégal obéit à des critères internationaux. L’âge des miss est compris entre 17 et 25 ans et leur taille doit être d’au moins 1m70. Même les candidatures de Sénégalaises de l’extérieur sont prévues. Pour cette édition, les règles du jeu sont ainsi fixées : «Les gens vont voter, les résultats seront centralisés dans un serveur. Ils vont nous donner les résultats du vote pendant la soirée électorale. Avant que le jury ne se retire, nous saurons les tendances du vote et le pourcentage que cela représente. Ce pourcentage de 30 % sera intégralement appliqué après la réunion du bureau des juges.
Outre le défilé traditionnel, vous avez prévu durant ces trois jours de célébrer la lutte ; pourquoi cette discipline ?
Comme je l’ai dit tantôt, nous voulons participer à dynamiser le secteur touristique. Durant ces trois jours, ce programme alléchant est proposé aux touristes. Outre la mode et la beauté, nous avons songé à honorer les acteurs de la lutte. Car, quoi qu’on puisse dire ou penser, ce sport est devenu par la force des choses très populaire au Sénégal. Les étrangers commencent à s’y intéresser et c’est pour cette raison que nous avons décidé d’honorer des personnalités marquantes de la lutte. Des lutteurs prendront part à la manifestation avec des démonstrations de « backs » et ils seront accompagnés par le talentueux Pape Ndiaye Thiopète. Au niveau musical aussi, des artistes ou groupes comme le Wa Flash, Pape et Cheikh seront de la partie.
L’organisation de Miss Sénégal est souvent critiquée, que répondez aux gens qui fustigent votre démarche ?
On ne peut pas empêcher les gens de dire que l’élection de miss Sénégal, c’est de la perversion. Mais, je m’inscris en faux contre cela. Les miss ne sont pas des filles qu’on ramasse dans la rue. La perversion existe partout. Il y a des filles qui rêvent et nous les aidons à réaliser leurs rêves. Nous avons bien intégré le poids de nos valeurs car nous n’avons jamais voulu faire défiler les filles en maillots de bain.
Toutes les anciennes candidates occupent des positions qui les honorent aujourd’hui. Soit, elles sont mariées et mères d’enfants, soit elles occupent de hautes fonctions dans ce pays. Je peux citer par exemple le cas de la marraine de l’édition de cette année, Maïmouna Diallo, qui est conseillère à l’Assemblée nationale, ainsi que Nathalie Dia qui était chargée de l’image de l’un des candidatsmalheureux à la dernière élection présidentielle, M. Ibrahima Fall. S’il y a des gens qui veulent passer leurs soirées avec des versets de Coran, tant mieux. C’est bon pour le pays. Mais qu’on laisse ceux qui aiment la mode. Que chacun croie en ce qu’il veut.
Qu’est ce qui fait courir Moise Gomis si l’on sait que le concours de Miss Sénégal a connu quelques difficultés et une absence de promotion ces dernières années ?
Il est vrai que le concours a connu quelques soucis. C’est parce que les moyens ne suivaient pas toujours. On en est bien conscient. On a ouvert le capital et miss Sénégal est devenu une société anonyme. On peut donc emprunter de l’argent et rembourser après. Il ya aussi le fait que nous pouvons compter sur l’appui du ministre du Tourisme et des Transports aériens, M. Oumar Guèye, qui a bien compris le sens de notre combat et a décidé de nous accompagner. Nous avons décidé de ne pas regarder dans le rétroviseur. C’est pourquoi, nous avons introduit certaines améliorations à savoir le vote par SMS qui se déroulera en direct le soir de la finale. Le vote des téléspectateurs comptera à hauteur de 30%. Nous faisons de l’élégance et de la beauté notre crédo et rien ne nous détournera de notre chemin.
Propos recueillis par Fadel LO
Article paru dans « Le Témoin » N° 1155 –Hebdomadaire Sénégalais (Mars 2014)
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