Human Rights Watch (HRW) a sorti un rapport accablant paru , ce lundi 22 janvier 2024 à quelques jours de l'élection présidentielle au Sénégal. L'Ong de défense des droits de l'Homme dénonce les répressions pré-électorales, les détentions et poursuites arbitraires. D'anciens détenus lors des manifestations de l'opposition ont décidé de témoigner et de dénoncer les tortures subies.
Selon Ilaria Allegrozzi, chercheuse Senior sur le Sahel à Human Rights Watch, « la promesse du Président Macky Sall d’organiser des élections libres et équitables est en contradiction avec le fait que les autorités remplissent les prisons de centains d’opposants politiques depuis trois ans ». Ainsi, poursuit-elle, "les autorités devraient s’assurer que tous les Sénégalais sont en mesure d’exprimer librement leurs opinions et d’exercer leur droit de vote de manière équitable et pacifique. »
l'Ong a interrogé dans son rapport une trentaine de personnes, tous acteurs de la vie politique sénégalaise. Human Rights Watch révèle avoir sollicité le 9 janvier 2024, Julien Ngane Ndour, Directeur des droits humains auprès du ministère de la Justice pour avoir des réponses à certaines questions.
D'après l'Ong, un e-mail a été envoyé pour lui faire part de ses conclusions. Human Rights Watch n’a pas reçu de réponse, indique-t-elle dans son rapport.
Les cas de tortures sont revenus souvent dans le rapport de l'Ong, Human Rights Watch, à titre d'exemple, ce membre du Pastef habitant à Mbour.
En effet, un jeune, membre du Parti dissous ex Pastef, âgé de 28 ans, fait un témoignage accablant sur les FDS. Il a été arrêté le 1er juin à Mbour, dans la région de Thiès, lors d’une manifestation en faveur de l’opposition. Le jeune manifestant décrit comment il a été traité.
"Un gendarme m’a attrapé par-derrière, 10 autres gendarmes sont venus et m’ont poussé au sol. L’un d’eux m’a frappé à la tempe droite avec la crosse de son fusil, un autre m’a donné un coup de pied, avec ses bottes, à l’œil droit. Ils m’ont battu. […] Puis, l’un d’eux a dit : « On est dans la rue, on pourrait nous voir, emmenons-le à la brigade. » Ils m’ont conduit à la brigade, un bâtiment en construction. […] Un lieutenant a dit : « Nous allons te tuer aujourd’hui. » […] Ils m’ont jeté face contre terre sur le sol qui était plein de sable et de ciment, et m’ont frappé les fesses avec des bâtons en bois, des barres de fer, des câbles électriques et des matraques pendant environ une heure. Ensuite une lieutenante m’a versé de l’eau dessus. […] Quand ils ont fini, ils m’ont fait monter dans un fourgon de police garé devant la brigade et entouré de policiers. Ils ont dit aux policiers : « Maintenant, vous pouvez prendre votre part. »
Selon Ilaria Allegrozzi, chercheuse Senior sur le Sahel à Human Rights Watch, « la promesse du Président Macky Sall d’organiser des élections libres et équitables est en contradiction avec le fait que les autorités remplissent les prisons de centains d’opposants politiques depuis trois ans ». Ainsi, poursuit-elle, "les autorités devraient s’assurer que tous les Sénégalais sont en mesure d’exprimer librement leurs opinions et d’exercer leur droit de vote de manière équitable et pacifique. »
l'Ong a interrogé dans son rapport une trentaine de personnes, tous acteurs de la vie politique sénégalaise. Human Rights Watch révèle avoir sollicité le 9 janvier 2024, Julien Ngane Ndour, Directeur des droits humains auprès du ministère de la Justice pour avoir des réponses à certaines questions.
D'après l'Ong, un e-mail a été envoyé pour lui faire part de ses conclusions. Human Rights Watch n’a pas reçu de réponse, indique-t-elle dans son rapport.
Les cas de tortures sont revenus souvent dans le rapport de l'Ong, Human Rights Watch, à titre d'exemple, ce membre du Pastef habitant à Mbour.
En effet, un jeune, membre du Parti dissous ex Pastef, âgé de 28 ans, fait un témoignage accablant sur les FDS. Il a été arrêté le 1er juin à Mbour, dans la région de Thiès, lors d’une manifestation en faveur de l’opposition. Le jeune manifestant décrit comment il a été traité.
"Un gendarme m’a attrapé par-derrière, 10 autres gendarmes sont venus et m’ont poussé au sol. L’un d’eux m’a frappé à la tempe droite avec la crosse de son fusil, un autre m’a donné un coup de pied, avec ses bottes, à l’œil droit. Ils m’ont battu. […] Puis, l’un d’eux a dit : « On est dans la rue, on pourrait nous voir, emmenons-le à la brigade. » Ils m’ont conduit à la brigade, un bâtiment en construction. […] Un lieutenant a dit : « Nous allons te tuer aujourd’hui. » […] Ils m’ont jeté face contre terre sur le sol qui était plein de sable et de ciment, et m’ont frappé les fesses avec des bâtons en bois, des barres de fer, des câbles électriques et des matraques pendant environ une heure. Ensuite une lieutenante m’a versé de l’eau dessus. […] Quand ils ont fini, ils m’ont fait monter dans un fourgon de police garé devant la brigade et entouré de policiers. Ils ont dit aux policiers : « Maintenant, vous pouvez prendre votre part. »
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