Découverte du vaccin contre le virus Ebola : le rVSV-ZEBOV testé en RDC


Découverte du vaccin contre le virus Ebola :  le rVSV-ZEBOV testé en RDC


Il s’agit d’une prouesse scientifique, selon notre confrère Le Temps. « Pour la première fois, les agences de santé de la RDC pourraient déployer un remède, le rVSV-ZEBOV (ou VSV-EBOV), initialement développé par l'Agence de la santé publique du Canada et dont la licence est détenue par les laboratoires Merck », annonce notre confrère.

Le rVSV-ZEBOV (ou VSV-EBOV a été testé « en plusieurs endroits dans le monde, notamment aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), il avait démontré sa capacité à déclencher, sans danger, la production par l'organisme d'anticorps dirigés contre le virus Ebola lors d'essais cliniques de phases I et II, effectués chez des volontaires sains. Des résultats encourageants qui avaient logiquement conduit à mener des essais de phase III, à plus grande échelle et chez des personnes en contact avec le virus. Le rVSV-ZEBOV avait alors démontré une efficacité de l'ordre de 75 à 100% chez 7651 personnes d'après la revue The Lancet. Des chiffres non pas obtenus contre placebo, pour d'évidentes raisons éthiques, mais lors d'une campagne de vaccination dite en ceinture, dans laquelle les personnes entrées en contact direct avec un malade diagnostiqué, ainsi que leurs propres contacts (soit deux degrés de séparation) étaient vaccinés ».

« Bien que tout porte à le croire, nous n'avons pas encore de certitude que ce vaccin fonctionnera aussi dans la présente situation », Laurent Kaiser, virologue.

« Un autre essai clinique d'envergure eut lieu plus tard en Guinée auprès de 5837 personnes répondant à ces critères de contact et conclut à un taux d'efficacité de 100%, aucun cas d'Ebola n'ayant fait surface dans les dix jours après la vaccination. Dans la foulée, un stock de 300 000 doses de rVSV-ZEBOV a été constitué en cas de nouvelle flambée épidémique grâce à l'appui de Gavi Alliance, organisation sise à Genève qui œuvre à faire bénéficier les pays les plus pauvres d'un accès rapide à des traitements onéreux », ajoute Le Temps.

Cependant, le journal précise : « Malgré l'efficacité et la disponibilité du vaccin, la prudence reste de mise. «Il reste à confirmer si ces 39 cas sont bien des cas d'Ebola», dit Laurent Kaiser, virologue aux HUG. Il existe dans la région de nombreuses maladies infectieuses entraînant des symptômes similaires. Et bien que les virus de 2014 et de 2018 appartiennent à la même souche «Zaïre», rien ne garantit pour le moment le succès du vaccin. «En 2015, les essais cliniques ont eu lieu lors d'une unique étude en Guinée, en fin d'épidémie et donc après l'urgence. Bien que tout porte à le croire, nous n'avons pas encore de certitude que ce vaccin fonctionnera aussi dans la présente situation», rappelle le médecin ».
Lundi 21 Mai 2018




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