Burkina Faso : ce que réclament les mutins…


Suite aux tirs entendus dans la nuit du 22 au 23 janvier dans plusieurs camps militaires à Ouagadougou et dans certaines villes du Burkina Faso, le ministre des Armées et des anciens combattants est intervenu sur les antennes de la RTBF. 

"Il se passe qu'au petit matin, des tirs ont éclaté dans quelques casernes de Ouagadougou et dans d'autres villes", a reconnu le Général Aimé Barthélémy Simporé. Il a ensuite tenté de minimiser l'ampleur de ce qui apparaît comme une mutinerie à l'échelle nationale en assurant que le calme était revenu dans certaines casernes. Le ministre des armées a dans le même temps, démenti la supposée arrestation du président Roch Marc Christian Kaboré et l'éventualité d'un coup d’État.

Cependant, les autorités n’avaient pas connaissance des motivations des mutins, selon le ministre.

Ces motivations, les soldats en auraient fait part à un journaliste britannique, correspondant de plusieurs médias occidentaux. 

C’est sur Twitter que Henry Wilkins écrit avoir été détenu pendant quelques minutes par les soldats du camp militaire Lamizana. C’est le camp qui abrite la prison militaire où sont gardés le Général Gilbert Diendéré condamné pour le coup d’État avorté de 2015 et le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana arrêté récemment pour actes subversifs.

Les mutins auraient profité de cette occasion pour décliner les raisons de leur colère. « Ils réclament suffisamment de troupes pour combattre les groupes terroristes, le remplacement de la hiérarchie de l’armée et des services de renseignement, une meilleure prise en charge des familles des soldats morts et blessés », rapporte le journaliste qui précise que le porte-parole des mutins n’a pas souhaité être nommé.  

Pour le moment, le gouvernement n’a pas réagi.
Dimanche 23 Janvier 2022




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