Dans une allocution incisive, le député Bacary Diédhiou a lancé une attaque contre les méthodes permissives qui minent l'efficacité de l'Assemblée nationale. Lors de l'analyse du nouveau règlement intérieur, il a loué l'initiative de mise à jour entreprise, en particulier avec la mise en place d'une chaîne parlementaire et l'appréciation des politiques publiques. Mais il a immédiatement replacé le débat sur un terrain plus grave : celui du respect des textes existants. « Le souci ne réside pas dans les lois. » « Nous refusons catégoriquement de les mettre en œuvre », a-t-il insisté.
Son intervention s'est principalement centrée sur l'affaire du député Abdoulaye Sylla. Bacary Diédhiou a vivement critiqué un élu fantôme, qui aurait gagné les voix populaires pour ensuite « agir à sa guise », tout en étant visiblement en situation d'incompatibilité selon les articles 113, 118 et 122 du Code électoral. Il n'a pas caché sa pensée : « C'est lui le président-directeur général, il fait ce qu'il veut et nous restons là, sans pouvoir agir. » Il faut que ça s'arrête! » Diédhiou demande que l'Assemblée reconnaisse sa démission d'office, même en dehors des sessions, comme l'autorisent le règlement.
« Nous faisons de la gymnastique pour esquiver l'application des lois que nous avons adoptées », a-t-il terminé, dans un appel passionné à une mise en œuvre stricte du droit parlementaire.
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