Abandon du franc CFA : « Une marche de 5 000 jeunes » initiée pour protester contre « une monnaie néocolonialiste » et un hommage rendu à Cheikh Anta Diop

Une marche symbolique baptisée « 5 000 jeunes marchent pour Cheikh Anta Diop » a rassemblé des milliers de Sénégalais dans les rues de Dakar. Partant de la direction du COUD à l’IFAN, elle a été menée par des mouvements panafricanistes, qui ont formulé des revendications notamment sur l'abandon du franc CFA, perçu selon eux, comme « une monnaie néocoloniale et une demande de réparations financières de la part de la France pour des siècles d'exploitation ». 

Les manifestants ont vivement dénoncé le franc CFA, une monnaie qui reste contrôlée par la France et qui, selon eux, limite l'autonomie économique de l'Afrique de l'Ouest. « Stop au franc CFA, stop à l'exploitation néocoloniale », ont scandé les manifestants, brandissant des pancartes réclamant une véritable indépendance monétaire.

Considérant que « la souveraineté politique est illusoire sans souveraineté financière », ils appellent à l'adoption d'une monnaie africaine indépendante, libérée de l'influence française, pour assurer un développement économique endogène. Parallèlement, il a été exigé « les réparations pour les crimes coloniaux et le pillage des ressources africaines ». Sur les banderoles, on pouvait lire : « La colonisation a un passé, exigeons des réparations maintenant. » Les manifestants estiment que « la France a bâti sa richesse sur l'exploitation de l'Afrique sans jamais procéder à des réparations. »

Les orateurs ont également rappelé que « l'or, le caoutchouc, les minerais et la main-d'œuvre africaine avaient nourri l'industrie française pendant des décennies au moment où les pays africains restaient dans la pauvreté. »

À cette occasion, ces jeunes s’inspirant de l'héritage de Cheikh Anta Diop ont tenu à envoyer un message pour annoncer « la fin de l'ère de la domination néocoloniale. »