le chroniqueur “Sa Wolof” convoqué par la Brigade de recherches après ses propos jugés offensants envers la confrérie tidjane

Malgré le pardon exprimé par la victime elle-même, les fidèles tidjanes ont maintenu leur plainte, estimant que les déclarations de “Sa Wolof” vont au-delà de l’offense personnelle pour toucher l’honneur d’une communauté religieuse entière.

 Une plainte pour “atteinte à la dignité et menace à la cohésion sociale”

Dans leur courrier adressé au parquet le 7 octobre, les disciples de la Hadara Malickiya ont dénoncé une “atteinte à l’honneur et à la dignité” du Dr Kébé. Mais ils vont plus loin : selon eux, les propos du chroniqueur constituent une insulte directe à la mémoire du vénéré Cheikh Seydi Hadji Malick Sy, fondateur de la confrérie tidjane au Sénégal.

Le ton du courrier est sans équivoque. Les plaignants alertent sur “le caractère inflammable de tels propos dans une société où le religieux structure le tissu social”. Ils évoquent un risque réel de perturbation de la cohésion nationale et de l’ordre public, appelant les autorités judiciaires à agir avec fermeté.

 L’émission de la discorde

Tout serait parti d’une émission web enregistrée le 3 octobre dans les locaux d’une chaîne en ligne bien suivie par les jeunes internautes. Devant la caméra, “Sa Wolof”, connu pour son ton caustique et ses chroniques souvent provocatrices, aurait franchi la ligne rouge.

Les extraits circulant sur les réseaux sociaux montrent des propos jugés outrageants et irrespectueux envers la personne du Dr Kébé, figure intellectuelle respectée du monde islamique, et blessants pour les fidèles tidjanes.

Le scandale a rapidement enflammé la toile, provoquant un torrent d’indignation dans les cercles religieux et sur les plateformes sociales. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer “l’irresponsabilité d’un discours qui attise les divisions” dans un contexte national déjà sensible.

“Sa Wolof” face aux enquêteurs de Faidherbe

D’après les informations obtenues par L’Observateur, la convocation du chroniqueur a été notifiée mercredi. Il devrait être entendu ce jeudi dans les locaux de la Brigade de recherches de Faidherbe, pour s’expliquer sur la teneur exacte de ses propos et les motivations de ses déclarations.

Le dossier, confié à la gendarmerie, vise à déterminer la portée pénale des faits et à évaluer si les propos de “Sa Wolof” relèvent de la liberté d’expression ou constituent une infraction aux lois sur la diffamation, l’injure publique ou l’incitation à la haine religieuse.