L’affaire du vol de carburant au sein de Senstock prend des proportions inquiétantes, révélant un réseau bien organisé impliquant des chauffeurs et des intermédiaires. Selon les informations de L’Observateur, trois chauffeurs de la société Transinter et un de Daniel Hadad et Fils (DHF) ont été arrêtés, inculpés et placés sous mandat de dépôt après avoir été pris en flagrant délit grâce à des images compromettantes.
Des caméras qui dévoilent tout
C’est une vidéo accablante fournie par la Direction générale de Star Oil qui a permis de démanteler une partie du réseau. Dans ces images filmées dans l’enceinte de Senstock, les chauffeurs sont aperçus en train de commettre leur forfait, détournant du carburant depuis leurs camions de livraison. Cette preuve irréfutable a mis à mal leur défense devant le juge d’instruction.
Suite à une plainte déposée auprès de la Section de recherches, les gendarmes ont rapidement agi, interpellant les suspects. Ces derniers, accusés d’« association de malfaiteurs » et de « vol au préjudice de leur employeur », n’ont pas pu justifier leurs actes face au magistrat du premier cabinet d’instruction.
Un réseau plus vaste qu’il n’y paraît
L’enquête a révélé que le vol de carburant à Senstock ne se limitait pas à ces quatre chauffeurs. En tout, 41 personnes ont été arrêtées dans le cadre de ce dossier, dont des gardiens, des chauffeurs et des trafiquants surnommés « Lakhalman ». Ces intermédiaires jouaient un rôle clé dans l’écoulement du carburant volé.
L’Observateur rapporte que, dans une première vague d’arrestations, 37 individus avaient déjà été placés sous mandat de dépôt, laissant penser que ce réseau était solidement structuré. Les auditions au fond, entamées par le magistrat instructeur, pourraient permettre de remonter davantage les filières de ce trafic illégal.
Les entreprises touchées dans l’embarras
Cette affaire met en lumière les vulnérabilités dans la gestion et la sécurité des stocks de carburant. Les sociétés Transinter et DHF, directement impliquées à travers leurs employés, sont désormais confrontées à des questions sur les mécanismes de contrôle interne. La Direction générale de Star Oil, en tant que plaignante, espère que la justice permettra d’identifier tous les complices et de prévenir de tels détournements à l’avenir.
Un signal fort pour le secteur
Avec des dizaines d’arrestations et des preuves matérielles accablantes, ce scandale constitue un signal fort pour les entreprises du secteur énergétique. Le vol de carburant, souvent considéré comme un fléau difficile à contenir, pourrait désormais être combattu de manière plus efficace grâce à l’implication des autorités et à l’utilisation de technologies de surveillance avancées.
Cependant, comme le souligne L’Observateur, cette affaire est loin d’être close. Les auditions au fond devraient permettre de déterminer l’étendue réelle de ce réseau et d’identifier d’éventuels commanditaires ou complices encore dans l’ombre. Pour les entreprises impliquées, cette affaire sera également une opportunité de renforcer leurs dispositifs de contrôle pour éviter d’autres scandales similaires.
-
Rappel à Dieu du khalife de Darou Moukhty : "Un homme qui a consacré sa vie à l’œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba" (Déthie Fall)
-
Keur Massar : le collectif de soutien à Farba Ngom, interdit de marche, se limite à un point de presse et exprime ses vérités
-
Situation politique en Centrafrique : les exigences de la société civile
-
Assemblée nationale : le journaliste Barka Bâ nommé conseiller spécial à l’intégration africaine
-
USAID - Une suspension qui révèle la nécessité d'une autonomie totale pour le Sénégal