Saisine de l’IGAJ par Me Moussa Bocar Thiam dans l’affaire Farba Ngom : « Ni l’intéressé, ni ses avocats n'ont été consultés » dénonce l’UMS


Dans une plainte adressée à l’Inspection Générale de l’Administration de la Justice (IGAJ), Me Moussa Bocar Thiam dénonce « des infractions » et demande l’ouverture d’une enquête pour des faits graves dont serait auteur le magistrat Idrissa Diarra, président du collège des juges d’instruction du Pool Judiciaire et Financier (PJF), pour plusieurs délits dans l’affaire Farba Ngom.

​Dans sa note, l’ancien ministre reprochait à Idrissa Diarra le « refus de mise en liberté injustifiée » malgré « quatre avis médicaux alarmants » caractérisant trois délits : l'attentat à la liberté, la mise en danger de la vie d’autrui et la non-assistance à personne en danger, ainsi qu’une « inertie volontaire dans la procédure d’information » (dix mois sans audition) et une « déloyauté manifeste contraire à la déontologie des magistrats ».

​Cependant, l'Union des Magistrats Sénégalais (UMS), dans un communiqué publié ce vendredi, affirme avoir été informée de cette initiative de Me Moussa Bocar Thiam.
​Après vérification, l’UMS informe que « Farba Ngom n'a jamais été consulté sur une telle démarche et que le collectif d'avocats assurant sa défense n'a, à aucun moment, été associé à cette initiative. » L’UMS dénonce aussi « une action isolée, dénuée de toute base procédurale et manifestement inspirée par un dessein inavoué, qui constitue une tentative inacceptable de jeter le discrédit sur un magistrat unanimement reconnu pour son sérieux, sa compétence et sa rigueur professionnelle. »

​L’association des magistrats sénégalais constate que l’auteur de cette lettre « a sciemment violé les règles de procédure, ainsi que les principes d'éthique et de déontologie qui gouvernent la profession d'avocat. » Aussi, regrette l’UMS, « la diffusion massive de cette lettre dans la presse, sans fondement et en dehors de tout cadre légal, accentue la gravité de cette forfaiture. »

​L'UMS condamne fermement un tel comportement, préjudiciable non seulement à l’honneur du magistrat mis en cause, mais également à la dignité et à la crédibilité de l'institution judiciaire.

​Elle entend entreprendre, dans les meilleurs délais, toutes les démarches nécessaires afin que cet acte irresponsable fasse l'objet de sanctions exemplaires conformément aux textes en vigueur.
Vendredi 21 Novembre 2025
Dakaractu



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