[ Reportage] Tensions au Sommet : Médina déchire le silence autour des rumeurs Sonko et Diomaye


À la faveur des rumeurs persistantes sur de supposées tensions entre le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, Dakaractu est allé prendre le pouls de la Médina, où la population oscille entre scepticisme, inquiétude et fidélités politiques assumées. 

 

Assis devant son domicile, Maguette Ndoye, doyen du quartier, coupe court au débat. Pour lui, Sonko et Diomaye « ne sont même pas un sujet » : sa loyauté va exclusivement à l’ancien président Macky Sall. « Je zappe tout ce que vous me dites sur eux. Mon choix, c’est Macky Sall, et pour rien au monde je ne le laisserai pour Sonko », martèle-t-il, convaincu que « seul Macky peut régler ce pays. »

 

 

Mais partout, le discours n’est pas le même. Pape Touré, cordonnier de métier, appelle au contraire à laisser du temps au nouveau régime. Selon lui, le duo Diomaye et Sonko a hérité d’un pays secoué par de multiples défis, et la population devrait mesurer l’ampleur du travail engagé. « Les Sénégalais doivent comprendre que ce n’est pas facile. Ils ont trouvé le pays dans un état compliqué », rappelle-t-il, tout en restant confiant dans la vision qu’ils ont proposée pendant la campagne.

 

Au fil des rues de la Médina, les habitants se partagent entre espoir et scepticisme. Certains estiment que les divergences évoquées au sommet de l’État ne sont que des rumeurs destinées à déstabiliser le pays, tandis que d’autres redoutent qu’un conflit interne puisse ralentir la relance économique, l’emploi des jeunes et la résolution des urgences sociales. Tous s’accordent néanmoins sur un point : les défis nationaux doivent être traités en priorité, loin des polémiques et des batailles d’ego.

Pape Touré, lui, insiste sur un rappel clair adressé au président et à son Premier ministre : tenir leurs promesses. « C’est grâce à Sonko qu’on a connu Diomaye. Ils doivent continuer leur combat et respecter le rêve qu’ils ont vendu au peuple », prévient-il. À travers ce micro-trottoir, un message transparaît : si tension il y a au sommet, elle pourrait fragiliser les institutions et compromettre les espoirs d’un changement durable.

 
Mardi 18 Novembre 2025
Karim Ndiaye



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