Présidentielle en Côte d’Ivoire : La CEDEAO et l’UA livrent leurs conclusions et recommandations


Le Président sortant de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a été réélu lundi pour un quatrième mandat avec un score écrasant. Ouattara, 83 ans, qui affrontait quatre opposants de faible poids politique, a obtenu 89,77 % des suffrages, selon les résultats provisoires proclamés par la Commission Électorale Indépendante (CEI).

La Mission conjointe de la CEDEAO et de l’Union Africaine a rendu son rapport au terme du scrutin. Elle a observé un total de 881 bureaux de vote dans les principaux districts et régions du pays. Dans l’ensemble, le scrutin s’est déroulé dans le calme et de manière bien organisée dans la majorité des bureaux de vote observés. Sur un total de 881 bureaux de vote observés, 818 (soit 92 %) ont été considérés comme ayant eu un 'Bon' ou 'Excellent' déroulement du processus de vote, tandis que 63 bureaux (8 %) ont enregistré des problèmes notables liés en particulier à l’accès, au secret du scrutin, ou encore à la gestion des électeurs. Des incidents isolés dus à la tension (sans violence) ont été notés à Bouaké (District de la Vallée du Bandama, GS Nimbo BV 4) et à Yopougon (District d’Abidjan, GS SIDECI BAD BV 5), liés dans les deux cas à l’encombrement aux heures de pointe.

Cependant, la mission conjointe rappelle qu'aucun de ces incidents n’a perturbé le déroulement des opérations. De plus, les agents de sécurité étaient présents en nombre suffisant et ont fait preuve de professionnalisme dans l’exercice de leurs fonctions aux bureaux de vote.

La Mission conjointe a également noté que, malgré l’ouverture du scrutin à l’heure prévue et de manière coordonnée dans la plupart des localités, près d'un tiers des bureaux ont connu des retards évitables. Ces retards sont dus à la livraison tardive du matériel électoral, à des lacunes organisationnelles et logistiques, à l’absence ou à l’arrivée tardive des agents électoraux, ainsi qu’au manque de communication rapide concernant le transfert de certains centres, ce qui a entraîné un retard dans le démarrage.

La Mission conjointe recommande aux autorités compétentes de veiller :

au renforcement de la coordination logistique tôt le matin ;
à la livraison du matériel électoral pendant la nuit ;
à la mise en place d'équipes de remplacement pour les agents électoraux en retard ou absents ;
et à l’établissement de canaux de communication clairs entre les superviseurs électoraux et leurs agents sur le terrain.
Elle recommande en outre de renforcer l’accessibilité pour les personnes handicapées et à mobilité réduite, et de former le personnel électoral au secret du vote et à la gestion efficace des électeurs, en vue des prochaines élections législatives qui se tiendront plus tard dans l’année. La Mission note toutefois une faible présence de représentants de quatre des cinq candidats, et recommande l’intégration des accords conclus dans le cadre du dialogue national dans les lois nationales. Elle appelle également la CEDEAO, l’UA et les partenaires au développement à accroître leur soutien à la Côte d’Ivoire, pour la consolidation de la démocratie, la paix et la cohésion sociale à travers le dialogue continu, y compris durant la période menant aux élections législatives.

Dans ses conclusions, la Mission conjointe s’est adressée particulièrement aux candidats et aux partis politiques, en les exhortant à s’abstenir de toute déclaration susceptible de troubler la paix.
Mardi 28 Octobre 2025
Dakaractu



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