Me Basse décharge Abdou Akim Mbacké Bao : "Mon client ne jouit pas de toutes ses facultés mentales"


Au premier jour des plaidoiries de l'affaire opposant le ministère public à 29 accusés de terrorisme, les robes noires se relaient au prétoire pour éviter à leurs clients une peine d'emprisonnement. Les conseils de l'accusé Abdou Karim Mbacké Bao n'ont pas voulu être en reste.

 Me Ousmane Thiam a tenté de dévêtir son client de l'habit d'expert en explosif que l'accusation veut lui faire porter. Pour sa part, Me El Hadji Basse a fait son amorce sur l'état de santé mental de l'accusé Bao. A ce sujet, Me El Hadj Malick Basse a tenté d'apporter les preuves selon lesquelles son client ne jouit pas de toutes ses facultés mentales. "Pendant les premiers jours du procès, il a porté une seule tenue. Il ne communiquait avec personne. Vous avez vous-même remarqué qu'il a un comportement anormal", pointe l'avocat qui invoque la démence de son client pour expliquer ses aveux déconcertants lors de son interrogatoire. "Il a été interné au pavillon spécial de l'Hôpital Aristide Le Dantec. Il est malade", s'est il convaincu en accusant le parquet de vouloir fermer les yeux sur l'état de santé psychique de Mbacké Bao. Qui, d'après l'avocat, n'a commis aucun acte terroriste si on se réfère à la loi. C'est de la même manière qu'il remet en doute la viabilité de l'accusation d'association de malfaiteurs. La robe noire se demande avec qui son client s'est associé pour commettre des actes terroristes. 

Le financement du terrorisme quant à lui, fait rire le conseil d'Abdou Akim. "Car je sais qu'en parlant de financement du terrorisme avec 200 dollars, le procureur n'y croit pas", ironise l'avocat qui, eu égard à tous les contre-arguments posés sur la table du juge, plaide l'acquittement. 
Jeudi 17 Mai 2018




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