Vieille pratique de l’épargne sociale en Afrique, la tontine est devenue aujourd’hui plus qu’une simple épargne. À Kolda comme partout au Sénégal, la tontine appelée « natt » entre membres, fait reculer la précarité des ménages. Mais également, elle a permis de renforcer les liens sociaux. À cet effet, il faut rappeler que cette vieille méthode d’épargne est pratiquée la plupart du temps par les femmes même s’il y’a des hommes qui s’y adonnent. Ainsi à Kolda, à travers la tontine, beaucoup de familles sont affranchies de la précarité, de la pauvreté. Et dans cet élan, les couches vulnérables s'y investissent beaucoup, mais il faut savoir que les difficultés ne manquent pas car ce ne sont pas toutes les tontines qui se déroulent conformément à leurs cahiers des charges.
Pour certains que nous avons interpelés sur la question, la tontine va au-delà de son aspect social, elle devient vitale pour eux. Beaucoup ont financé les études et la santé de leurs enfants, construit des maisons avec la tontine sans compter les baptêmes, mariages ou décès. C'est un véritable système de micro crédit qui permet aux femmes de développer leurs activités lucratives.
Pour K. Diao, responsable d’une tontine au quartier Bantaguel, « vu notre situation, nous avons jugé nécessaire d’initier le « natt » pour essayer de régler certains de nos problèmes. Et comme tout le monde ne peut pas avoir accès aux banques à cause de la caution et des dossiers administratifs, nous avons tenté la tontine et cela a marché. Ici personne ne paie des intérêts, il faut verser juste le montant fixé par la caisse. C’est pourquoi, nous avons établi des règles bien définies et respectées par tout le monde. Et on se retrouve chaque jeudi soir pour faire le bilan. » Et elle précise : « aujourd’hui, nous sommes à notre quatrième année de tontine avec un bilan très satisfaisant. Et cela a permis aussi un resserrement des liens sociaux entre nous. Certaines ont pu faire du commerce, acheter des terrains, des meubles, baptiser leurs enfants avec la tontine. Cependant, il faut reconnaitre qu’il faut être très rigoureux dans la gestion financière et sociale… »
Aujourd’hui, dans toute la région de Kolda, c’est un véritable business qui se développe autour de cette action de solidarité. Pour preuve, à chaque fois qu’il y’a eu incendie on évoque la caisse de la tontine aussi bien au village qu’en ville. Beaucoup de caisses de tontine sont parties en fumée avec des sommes d’argent importantes. C’était le cas du village de Sourouyel (département de Médina Yoro Foula) ravagé par un violent incendie emportant avec lui une importante somme d’argent de la tontine des femmes du village.
Au marché central, nous avons rencontré A. Sané, (vendeuse de son état) qui nous a raconté sa mésaventure avec la tontine. « J’ai vécu une mauvaise expérience de la tontine même s’il faut reconnaitre ses avantages. On avait une tontine qui marchait bien jusqu’au jour où nous avons fait intégrer une nouvelle tête qui a détourné l’argent. Ce dernier m’a trompé en emportant plus d’un million de f cfa car j’avais confiance en lui. Et après avoir remboursé cette somme, je ne gère plus de tontine car j’ai vendu tous mes biens pour y arriver. Mais je continue à faire partie de la tontine sans la gérer. »
À côté des réussites, il y’a eu beaucoup d’échecs. Thierno Seydi d’avancer : « j’ai eu beaucoup de biens avec les tontines. D’ailleurs, j’ai même baptisé un de mes enfants avec l’argent de la caisse. Mais également j’ai vu que mes relations se sont beaucoup améliorées avec les gens à cause de la tontine. À Kolda aujourd’hui, je connais beaucoup de familles qui vivent grâce à la tontine. Pour preuve dans notre caisse on cotise deux mille francs cfa à chaque rencontre pour préparer les korité et les tabaski. Et c’est tout bénéfique pour nous. Donc la tontine est pour moi un régulateur socio-économique. »
Toutes les personnes que nous avons approchées se disent membre d’une tontine. C’est un moyen selon eux d’épargner de l’argent sans s'en rendre compte puisque la somme participative est parfois dérisoire mais consistante à la longue...
Pour certains que nous avons interpelés sur la question, la tontine va au-delà de son aspect social, elle devient vitale pour eux. Beaucoup ont financé les études et la santé de leurs enfants, construit des maisons avec la tontine sans compter les baptêmes, mariages ou décès. C'est un véritable système de micro crédit qui permet aux femmes de développer leurs activités lucratives.
Pour K. Diao, responsable d’une tontine au quartier Bantaguel, « vu notre situation, nous avons jugé nécessaire d’initier le « natt » pour essayer de régler certains de nos problèmes. Et comme tout le monde ne peut pas avoir accès aux banques à cause de la caution et des dossiers administratifs, nous avons tenté la tontine et cela a marché. Ici personne ne paie des intérêts, il faut verser juste le montant fixé par la caisse. C’est pourquoi, nous avons établi des règles bien définies et respectées par tout le monde. Et on se retrouve chaque jeudi soir pour faire le bilan. » Et elle précise : « aujourd’hui, nous sommes à notre quatrième année de tontine avec un bilan très satisfaisant. Et cela a permis aussi un resserrement des liens sociaux entre nous. Certaines ont pu faire du commerce, acheter des terrains, des meubles, baptiser leurs enfants avec la tontine. Cependant, il faut reconnaitre qu’il faut être très rigoureux dans la gestion financière et sociale… »
Aujourd’hui, dans toute la région de Kolda, c’est un véritable business qui se développe autour de cette action de solidarité. Pour preuve, à chaque fois qu’il y’a eu incendie on évoque la caisse de la tontine aussi bien au village qu’en ville. Beaucoup de caisses de tontine sont parties en fumée avec des sommes d’argent importantes. C’était le cas du village de Sourouyel (département de Médina Yoro Foula) ravagé par un violent incendie emportant avec lui une importante somme d’argent de la tontine des femmes du village.
Au marché central, nous avons rencontré A. Sané, (vendeuse de son état) qui nous a raconté sa mésaventure avec la tontine. « J’ai vécu une mauvaise expérience de la tontine même s’il faut reconnaitre ses avantages. On avait une tontine qui marchait bien jusqu’au jour où nous avons fait intégrer une nouvelle tête qui a détourné l’argent. Ce dernier m’a trompé en emportant plus d’un million de f cfa car j’avais confiance en lui. Et après avoir remboursé cette somme, je ne gère plus de tontine car j’ai vendu tous mes biens pour y arriver. Mais je continue à faire partie de la tontine sans la gérer. »
À côté des réussites, il y’a eu beaucoup d’échecs. Thierno Seydi d’avancer : « j’ai eu beaucoup de biens avec les tontines. D’ailleurs, j’ai même baptisé un de mes enfants avec l’argent de la caisse. Mais également j’ai vu que mes relations se sont beaucoup améliorées avec les gens à cause de la tontine. À Kolda aujourd’hui, je connais beaucoup de familles qui vivent grâce à la tontine. Pour preuve dans notre caisse on cotise deux mille francs cfa à chaque rencontre pour préparer les korité et les tabaski. Et c’est tout bénéfique pour nous. Donc la tontine est pour moi un régulateur socio-économique. »
Toutes les personnes que nous avons approchées se disent membre d’une tontine. C’est un moyen selon eux d’épargner de l’argent sans s'en rendre compte puisque la somme participative est parfois dérisoire mais consistante à la longue...
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