KOLDA : Quels impacts de la COP28 sur le fleuve Casamance, l’élevage et l’agriculture… ?


Au moment où se déroule la COP28 a Dubaï, des questions taraudent les esprits des populations et des mouvements citoyens écologiques sur les retombées de celle-ci à Kolda. Ainsi, des questions se posent comme les impacts qu’aura celle-ci sur le fleuve Casamance, l’agriculture ou l’élevage. Et toutes ces interrogations  sur le changement climatique interpellent tout le monde. D’ailleurs, aujourd’hui tout le monde est concerné par cette question. C’est pourquoi, tous les actes posés à cette COP28 auront des incidences positives ou négatives dans le monde car les enjeux sont énormes. En ce sens, Kolda est un exemple illustratif des réalités du changement climatiques avec l’assèchement du fleuve Casamance, le retard des pluies et le manque de pâturage. 

Pour preuve, le lit du fleuve Casamance au niveau du pont Abdoul Diallo de Kolda est devenu le garage des taxis dit « clando ». Et le fleuve s’assèche d’année en année avec une augmentation de la chaleur ressentie par tout le monde. 

Face à cette avancée désastreuse, des mouvements citoyens écologiques se mobilisent par la sensibilisation pour alerter les populations afin qu'elles préservent l’environnent et ses ressources. Ainsi, ces organisations indexent les grandes puissances comme étant les grands pollueurs de la planète. Et ces derniers estiment que des populations innocentes paient le lourd tribut de ces grands pollueurs avec leurs grosses industries. C’est à ce titre que ces organisations souhaitent que les fonds verts climatiques soient mis à la disposition des populations pour inverser la tendance. Dans ce combat à Kolda, il y’a Urgence Écologique qui tente de sensibiliser depuis quelques années en organisant des activités avec les jeunes, les vieux et les femmes. 

À en croire Mouhamoudou Soumboundou, SG d’Urgence Écologique, « les enjeux de cette COP28 sont surtout que les fonds alloués aux pertes et dommages soient opérationnels. Et je salue qu’au début de la COP28, il y’a eu 527 millions de dollars qui ont été promis par les Émirats Arabes Unis alors qu’on a un challenge de 400 milliards. C’est ça l’estimation des fonds pour couvrir les pertes et dommages causées par le changement climatique dans le monde. » 

Et si rien n’est fait avec le retard des pluies, le manque de pâturage et d’eau, les conflits entre agriculteurs et éleveurs s’accentueront  annuellement. Dans la foulée, on aura des réfugiés  climatiques comme dans d’autres pays avec une accentuation de la violence.  

Et face à ses remarques, les collectivités territoriales conscientes des enjeux nouent des partenariats pour la préservation de l’environnement et de l’écosystème. C’est dans ce sens que des initiatives sont prises pour voir comment draguer ou désensabler le fleuve Casamance. Aujourd’hui, le plastique est devenu le plus grand ennemi des berges du fleuve Casamance et alentours sans compter les produits chimiques déversés par certains ou les pesticides utilisés par les agriculteurs. 

Sans détours,  M Soumboundou précise : « l’année dernière en Égypte, à Charm El Cheikh, la plus grande décision était les fonds alloues aux pertes et dommages. Cependant, on ne veut plus que la Banque Mondiale  gère les fonds alloués aux pertes et dommages, car il est difficile d’y accéder pour les organisations. C’est pourquoi, on devrait alléger l’obtention des fonds verts climatiques. »  

À Kolda, les espérances de la COP28 sont nombreuses mais les organisations citoyennes écologiques doutent beaucoup de la disposition des fonds à cause d’une procédure trop autocratique qui risque d’anéantir leurs attentes... 

 

Mardi 5 Décembre 2023
Madou Diallo




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