Instabilité économique et sociale : L’économiste et écrivain Thiémokho Diop prône « une révolution non-violente » à la place de la politique radicale


La révolution proposée diffère de celle qui visiblement a porté les nouveaux tenants du pouvoir aux affaires. L’économiste Thiémokho Diop, prône une nouvelle alternative de politique capable de changer l’architecture étatique en favorisant la dimension culturelle avec une réappropriation du patrimoine culturel comme fondement d’un modèle économique et social durable, la promotion du wolof comme seconde langue officielle pour faciliter l’accès à l’éducation et à l’information et la réorientation de l’éducation vers l’histoire et le patrimoine culturel national et africain pour renforcer l’identité collective.

 

En lançant son ouvrage, l’auteur de « La révolution pour un Sénégal prospère dans une Afrique souveraine », évoque une dimension institutionnelle avec une séparation effective des pouvoirs et une réforme de l’administration. C’est à travers plusieurs thématiques, avec des changements sur le plan culturel, notamment l'officialisation de la langue Wolof comme langue officielle à côté du français, que l'économiste a donné son impression sur la politique économique du Sénégal, notamment les résultats à travers les agences de notation. « Aujourd’hui, on se retrouve dans une situation où le gouvernement a le devoir de donner des solutions pour nous sortir de cette impasse. La situation est devenue difficile et qui, si elle n'est pas réglée rapidement, va plonger le pays dans une crise encore plus profonde.

 

Un président a été élu, et il est de son ressort de choisir un premier ministre avec qui il va s'entendre. Donc c'est son devoir. C’est lui qui va rendre des comptes à la fin », a répondu Thiémokho Diop, pessimiste quant à l’avenir économique du pays. D’où l’importance selon lui, de poser, sur le plan institutionnel, des changements avec des idéologies qu’il entend instaurer au Sénégal. Mais également, dans son ouvrage, l’auteur évoque le volet social avec la mise en place d'une politique d'assurance chômage et d'une politique de protection sociale qui vont toucher le Sénégalais dans sa vie d'une manière générale. 

 

Une révolution non-violente…

 

Concernant cette culture de la non violence, Thiémokho invoque le cas des réseaux sociaux. Selon lui, il est vrai qu’au Sénégal, la réalité culturelle doit être prise en compte. « Nous aimons que les citoyens soient respectueux des personnes plus âgées. Il est vrai que depuis quelques années, il y’a une sorte de dérive sur les réseaux sociaux et des dérapages pas du tout acceptables dans notre société. Donc, moi j'ai proposé dans mon livre la création d'une commission de régulation des communications. Cette commission aura pour mission de réguler ces nouveaux outils. Il faut une autorité administrative indépendante qui va être une commission et qui aura tous les pouvoirs pour réguler les communications d'une manière nationale. Cette commission va naître de la fusion de l’ARTP et du CNRA. 

 

Au Sénégal, les citoyens ont besoin d’une démocratie apaisée où les gens pourraient s'exprimer, mais dans le respect de l'autre. Thiemokho Diop juge impossible, un développement à travers une démocratie où la violence règne en maître... 

Dimanche 16 Novembre 2025
Dakaractu



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