
Un avocat guinéen, enlevé dans la nuit du vendredi à samedi à son domicile par des hommes encagoulés, a été libéré dans la matinée après avoir été maltraité, selon le bâtonnier de l'ordre des avocats à Conakry et le barreau de Guinée.
L'avocat Mohamed Traoré était un membre du Conseil national de la transition, l'organe tenant lieu d'Assemblée nationale en Guinée, avant de démissionner début 2025. Connu pour sa liberté de ton, il s'est depuis éloigné de la junte arrivée au pouvoir en 2021 après avoir renversé le président civil Alpha Condé.
M. Traoré a "été abandonné au petit matin dans une cour à Bangouyah", une ville située à 80 km à l'est de Conakry, a indiqué samedi le bâtonnier de l'ordre des avocats, Mamadou Souaré Diop.
"Il a été sérieusement maltraité. Son dos est totalement couvert de plaies. On (ses ravisseurs) lui a dit que c'était un avertissement et la prochaine fois on va lui ôter la vie", a-t-il ajouté.
"Maintenant il est en lieu sûr", a-t-il assuré.
Selon le bâtonnier, ses bourreaux lui reprochent de critiquer la junte.
Selon le barreau de Guinée, au moins sept individus armés, cagoulés et lourdement équipés ont escaladé le mur d’enceinte de son domicile avant de forcer la porte d’entrée.
Ces derniers "ont agressé physiquement l’une de ses filles en la giflant, avant de s’en prendre à l’avocat lui-même, qu’ils ont également giflé, injurié puis embarqué de force dans un véhicule Toyota V8", ajoute le barreau dans un communiqué.
Il a dénoncé des "actes de torture" perpétrés contre M. Traoré.
Le barreau condamne "avec la plus grande fermeté cet acte d’une gravité extrême".
Le barreau exige que "toute la lumière soit faite, sans délai, sur les auteurs, exécutants, complices et commanditaires de cette opération ignoble".
L'avocat avait été enlevé dans la nuit du vendredi à samedi à son domicile dans la banlieue de Conakry, selon un de ses confrères et son épouse, qui a déclaré que son mari a été emmené par la force par des hommes "encagoulés".
Cet enlèvement est le dernier en date d'une longue série dans un contexte de restrictions sévères des libertés par la junte, dirigée par le général Mamadi Doumbouya. Elle a fait arrêter ou poursuivre de nombreux opposants, ou les a poussés à l'exil, depuis son avènement.
Deux opposants qui réclamaient un retour des civils au pouvoir, Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, et Mamadou Billo Bah, sont portés disparus depuis juillet 2024.
Un autre opposant, Aliou Bah, a été condamné en appel fin mai à deux ans de prison ferme pour "offense et diffamation" à l'encontre du général Mamadi Doumbouya.
Des manifestations réclamant le départ des militaires sont régulièrement interdites et plusieurs médias ont été fermés dans le pays.
L'avocat Mohamed Traoré était un membre du Conseil national de la transition, l'organe tenant lieu d'Assemblée nationale en Guinée, avant de démissionner début 2025. Connu pour sa liberté de ton, il s'est depuis éloigné de la junte arrivée au pouvoir en 2021 après avoir renversé le président civil Alpha Condé.
M. Traoré a "été abandonné au petit matin dans une cour à Bangouyah", une ville située à 80 km à l'est de Conakry, a indiqué samedi le bâtonnier de l'ordre des avocats, Mamadou Souaré Diop.
"Il a été sérieusement maltraité. Son dos est totalement couvert de plaies. On (ses ravisseurs) lui a dit que c'était un avertissement et la prochaine fois on va lui ôter la vie", a-t-il ajouté.
"Maintenant il est en lieu sûr", a-t-il assuré.
Selon le bâtonnier, ses bourreaux lui reprochent de critiquer la junte.
Selon le barreau de Guinée, au moins sept individus armés, cagoulés et lourdement équipés ont escaladé le mur d’enceinte de son domicile avant de forcer la porte d’entrée.
Ces derniers "ont agressé physiquement l’une de ses filles en la giflant, avant de s’en prendre à l’avocat lui-même, qu’ils ont également giflé, injurié puis embarqué de force dans un véhicule Toyota V8", ajoute le barreau dans un communiqué.
Il a dénoncé des "actes de torture" perpétrés contre M. Traoré.
Le barreau condamne "avec la plus grande fermeté cet acte d’une gravité extrême".
Le barreau exige que "toute la lumière soit faite, sans délai, sur les auteurs, exécutants, complices et commanditaires de cette opération ignoble".
L'avocat avait été enlevé dans la nuit du vendredi à samedi à son domicile dans la banlieue de Conakry, selon un de ses confrères et son épouse, qui a déclaré que son mari a été emmené par la force par des hommes "encagoulés".
Cet enlèvement est le dernier en date d'une longue série dans un contexte de restrictions sévères des libertés par la junte, dirigée par le général Mamadi Doumbouya. Elle a fait arrêter ou poursuivre de nombreux opposants, ou les a poussés à l'exil, depuis son avènement.
Deux opposants qui réclamaient un retour des civils au pouvoir, Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, et Mamadou Billo Bah, sont portés disparus depuis juillet 2024.
Un autre opposant, Aliou Bah, a été condamné en appel fin mai à deux ans de prison ferme pour "offense et diffamation" à l'encontre du général Mamadi Doumbouya.
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