Concernant les sanctions, le chef de la junte est conscient qu’elles visent à les priver de ressources financières indispensables au fonctionnement de leurs institutions, à entraver le fonctionnement de la vie quotidienne et à étouffer leur économie.
En outre, ces sanctions vont jusqu’à priver délibérément les populations de tout approvisionnement en produits alimentaires et pharmaceutiques. Finalement, comme s’il y avait un plan visant le démantèlement du Niger, le Général Tchiani se désole que la Cedeao s’apprête à agresser leur pays en mettant en place une armée qui est, dit-il, « en complicité avec une force étrangère » à notre espace communautaire et à notre continent.
D’après le nouvel homme fort du Niger, ces opérations sont contraires aux principes d’intégration, de solidarité et de libre circulation dans une communauté telle que la Cedeao.
Le chef du régime militaire nigérien estime que ces sanctions sont inhumaines parce qu’on laisse pourrir des produits de première nécessité dans les frontières qui étaient destinées à des populations dans le besoin. Les populations sont même privées d’électricité. « Ces sanctions sont faites pour nous mettre à genoux et nous humilier. Elles ont été prises sans consultation des acteurs », a déclaré le tombeur de Bazoum.
D’après lui, les dirigeants « qui se donnent trop d’importance » dans la Cedeao, pensent pouvoir faire accepter par la force ce qui est profondément inacceptable, car contraire aux intérêts vitaux, aux valeurs cardinales Nigériennes. Le peuple a plus besoin de la solidarité pour mieux faire face au terrorisme et à l’insécurité.
Ceux qui parlent d’intervention militaire, ne semblent pas mesurer selon le général Tchiani, l’ampleur des contre-coups et des actions militaires contre le Niger. Ils semblent ignorer que c’est en grande partie, grâce au professionnalisme et à la vaillance des forces de défense et de sécurité que le Niger est resté le verrou qui empêche les terroristes de déstabiliser l’ensemble de notre région. Il est donc selon lui, paradoxal d’entretenir des discours venant de partenaires étrangers qui imposent aux médias une image caricaturale du conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Il réaffirme leur ambition qui n’est pas de conserver le pouvoir mais aussi leur disponibilité pour tout dialogue au bénéfice du peuple nigérien fier et résilient. « Toute approche coercitive ignorant la souveraineté de sécurité et de bonne gouvernance estimée profondément par le peuple nigérien, revient à ignorer les dynamiques profondes des droits sahéliens abandonnés depuis plus de 10 ans par ceux-là mêmes qui, au lieu de les aider à combattre les maux qui les assaillent, viennent aujourd’hui les agresser. En vérité, la prise de pouvoir par les armes profondément soutenues par les populations s’inscrit dans un contexte de rejet de modèle sécuritaire et de mauvaise gouvernance faites d’injustice, de corruption par des régimes qui se disent démocratiques, mais en réalité dévoient et discréditent la démocratie », peste Tchiani qui réaffirme que le CNSP adhère au libre choix du gouvernement par le peuple. Mais pour que le peuple puisse choisir ses dirigeants, il faut un système transparent dans lequel une véritable alternance est possible avec notamment la participation de tous les acteurs.
En tant que soldat, le général Abdourahmane Tchiani rappelle bien connaître le prix d’une guerre, en tant que nigérien et africain, il trouve tragique de prendre les armes contre ses frères aux côtés desquels ils étaient engagés hier pour sécuriser la région. « Cela est aberrant », laisse-t-il entendre...
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