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Je m'appelle G. B. J'ai 32 ans. Je suis de nationalité Malienne. Je suis entrepreneur. Je suis entre Bamako, Dakar, Paris, Thaïlande… Je suis un peu partout car je travaille dans ces pays en même temps.
Pour combien de jours êtes-vous venu au Sénégal ?
Aujourd'hui marque le dixième jour. J'ai voyagé de Bamako à Abidjan, puis d'Abidjan à Dakar, et de Dakar à Bamako. Donc, aujourd'hui, cela fait dix jours que je suis à Dakar.
Et vous deviez prendre le vol TransAir ?
TransAir a peut-être été une victime collatérale. Notre vol n'était pas avec TransAir, mais avec Air Sénégal. Depuis lundi, imaginez-vous, nous étions à l'aéroport. Depuis lundi, nous n'avons pas eu de vol jusqu'au mercredi soir. Et même mercredi soir, nous avons dû faire du bruit à l'aéroport pour pouvoir embarquer dans un vol.
Donc, depuis lundi, vous deviez voyager par Air Sénégal?
Depuis lundi à 13 heures, notre voyage était prévu avec Air Sénégal. Mais sur place, nous avons connu une série d'annulations : le vol de 16 heures annulé, celui de 17 heures aussi, puis celui de 18 heures, de 20 heures, et même de 22 heures. Jusqu'au petit matin, on nous disait toujours que ce serait pour le lendemain à 13 heures. Puis, à 13 heures, on nous a dit que ce serait à 18 heures, puis à 20 heures. Cela a duré plus de deux jours, deux jours complets d'attente..
Et c'est hier finalement, la nuit, que vous deviez prendre le vol ?
Même dans cette situation, Air Sénégal ne nous fournissait même pas d'eau à boire. Nous étions livrés à nous-mêmes. Avec le nombre croissant de passagers chaque jour, la tension montait. Finalement, il a fallu que les passagers fassent du bruit pour obtenir un vol. Le mercredi, on nous a informés qu'il y aurait un vol à 22h15, mais même celui-ci a été annulé, reporté à zéro heure. À minuit, nous ne savions même pas que nous embarquions pour un autre vol. On nous a dit que l'avion venait de Banjul, puis avait fait escale à Ziguinchor avant de revenir à Dakar.
Après avoir été informés, nous sommes montés à bord de l'avion. Dès le départ, il y avait des problèmes avec les compartiments à bagages. L'une des hôtesses est venue scotcher un compartiment, ce qui a empêché les passagers de placer leurs bagages. C'était assez inconfortable, vous pouvez l'imaginer.
Ensuite, une fois à bord, quelques passagères ont signalé avoir senti de la fumée. Malheureusement, personne n'a pris cette alerte au sérieux, car nous étions tous impatients de rentrer chez nous. Nous sommes restés sur le sol pendant plus d'une heure, pendant laquelle il y avait des annonces au micro qui mentionnaient des noms de personnes à attendre, mais cela ne semblait pas cohérent.
Ils nous ont dit que nous attendions quelqu'un, alors que ce n'était pas le cas. Déjà, la climatisation de l'avion était défectueuse. Elle soufflait de l'air chaud depuis que nous étions au sol, avant même le décollage. Nous avons demandé des explications, mais on nous a répondu que c'était parce que l'avion était à l'arrêt, et ainsi de suite.
Nous sommes restés à bord. Nous avons embarqué. Ensuite, nous avons roulé sur la piste d'atterrissage. Le pilote a essayé de décoller une première fois, sans succès. Il a fait une deuxième tentative.
Lors de la première tentative, l'avant de l'avion s'est élevé, mais l'arrière est resté au sol. Le pilote a abaissé l'avant de l'avion. Ensuite, il a tenté une seconde fois. Certains passagers ont exprimé le souhait de descendre, mais on leur a assuré que ce n'était pas nécessaire, car seul un voyant était allumé. Le pilote a rassuré les passagers au micro, et tout le monde s'est apaisé pour une seconde tentative. Cependant, l'avion tremblait pendant la montée, pendant deux à quatre minutes environ.
L'avion s'est subitement éteint en altitude, comme si quelqu'un avait éteint une télévision, plongeant tout dans l'obscurité. À l'intérieur, toute la cabine est devenue noire. À ce moment-là, l'avion a commencé à trembler et à chuter en chute libre dans les airs. Les moteurs semblaient coupés, c'est du moins ce que j'ai compris. Ensuite, il y a eu une réanimation ou quelque chose du genre, mais uniquement pour que le moteur gauche explose, effrayant une dame assise à côté de moi. Pendant ce temps, je filmais la scène. Ce qui s'est passé ici, selon ce qu'on nous dit, diffère de ce qui s'est réellement passé. Ce n'était pas une simple sortie de piste, mais plutôt une situation où le pilote a perdu le contrôle de l'avion alors que nous étions déjà en altitude. Il a tenté de redescendre, mais nous n'étions pas encore à une altitude suffisamment élevée, et nous n'avions pas encore quitté l'aéroport. Après une chute abrupte, nous nous sommes retrouvés dans une zone de broussailles, ce qui a provoqué une panique totale parmi les passagers.
Comment avez-vous personnellement vécu cela ?
Un traumatisme profond. C'est une expérience traumatique d'être dans un avion qui monte puis descend, subit un crash, ou comme on dit, un accident. Et que tout le monde s'en sorte. C'est quelque chose qu'on n'entend qu'une seule fois en 50 ans, ou même en 100 ans, si vous préférez.
Vous avez senti que votre vie défilait devant vos yeux, c'est cela ?
Oui, ma vie passait devant moi. L'avion, ce n'est pas comme une voiture. Lorsqu'il y a un accident, vous espérez pouvoir vous sauver.
comment était l'ambiance à l’interieur ?
C'était la panique totale
.
Avez-vous ressenti de la solidarité entre les passagers ? Ou chacun se préoccupait de lui-même ?
Oh oui, il y avait beaucoup d'enfants à bord. Et beaucoup de femmes, de mères, de personnes âgées. Il y avait même une femme enceinte. Beaucoup, vraiment. Il y avait aussi un homme âgé que nous avons aidé à sortir en utilisant un chariot. Nous avons dû évacuer tous ces passagers, car l'aile gauche commençait à prendre feu.
En ce qui concerne le nombre de blessés, y en a-t-il eu beaucoup comme cela a été rapporté ?
Oui, il y a eu 11 blessés. Cependant, je connais deux ou trois personnes qui ont été blessées et qui ont été emmenées à l'hôpital par ambulance. Ils n'ont pas été pris en charge, apparemment, car ils n'avaient pas payé.
Parce qu’ils n'ont pas payé vous dites ?
Oui, ils ont dû retourner à l'hôtel pour trouver de l'argent. Ils ont trouvé un endroit où le monsieur pouvait se faire examiner le pied.
Quand l'avion s'est posé, vous, comment vous avez fait pour sortir ?
J'étais positionné juste derrière la zone business. Dans notre partie, il n'y avait pas de porte de sortie. Il y avait six portes de sortie, trois à gauche lorsque vous entrez, et trois à droite. Mais nous ne pouvions pas sortir par la gauche car c'est là que les flammes s'étaient déclarées. Du côté droit, dans la section business, une dame et un monsieur ont réussi à ouvrir la porte, mais le toboggan n'a pas pu se déployer correctement. Il s'est enroulé sur lui-même. Nous avons donc été contraints de nous diriger vers l'aile droite de l'avion. Compte tenu du nombre élevé de passagers, environ 75 à 76 personnes, nous avons dû utiliser la deuxième porte du milieu du côté droit pour sortir. Vous pouvez imaginer, nous avons dû sauter de l'aile de l'avion jusqu'au sol, hommes, femmes, enfants, tous ensemble. C'était vraiment une expérience que je ne souhaiterais à personne au monde.
Et comment, comment vous avez trouvé les secours ? Est-ce qu'ils sont venus très tôt ? Et comment ils vous ont, ils se sont occupés de vous ?
Les secours sont arrivés environ 15 minutes plus tard. Normalement, un pompier devrait assister à un vol jusqu'à ce qu'il disparaisse, du moins c'est ce que je sais dans l'aviation. Mais je ne comprends pas pourquoi les secours ont attendu environ 15 à 20 minutes avant d'éteindre le feu. Je n'ai pas saisi. Cependant, par la suite, la prise en charge a été bien organisée car nous avons tous pu évacuer sans encombre. On nous a conduits à un endroit de l'aéroport où le ministre (des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens) est venu nous rencontrer. Il s'est expliqué, nous avons également pu nous exprimer. Beaucoup d'entre nous n'avaient pas leurs bagages. Le ministre a alors promis de donner 150 000 francs CFA à chacun d'entre nous pour acheter des vêtements en attendant que la situation se décante. Lorsque le ministre est parti, vers 7h, 8h ou 9h, je ne me souviens plus exactement, nous avons été emmenés dans un bus. En montant dans le bus, on nous a donné 40 000 francs pour subvenir à nos besoins, en lieu et place des 150 000 francs annoncés par le ministre. Maintenant, Air Sénégal vient de nous informer que nous devons quitter l'hôtel aujourd'hui pour un autre vol prévu à 14h. Demain, à 14h, il y a beaucoup de personnes qui hésitent à embarquer, car elles souhaitent poursuivre leurs démarches auprès de l'aviation. De plus, on nous a indiqué qu'à partir de midi, tous ceux qui restent à l'hôtel devront payer leur séjour. C'est ce qui a été décidé récemment, et je viens juste de rentrer dans ma chambre. Nous avons été séparés en deux groupes.
Si vous deviez choisir un aspect marquant de cet accident, quelle anecdote ou quelle expérience retiendriez-vous en particulier ?
C'est la solidarité qui s'est manifestée. Nous étions vraiment unis les uns avec les autres. Les hommes se sont organisés pour aider les femmes et les enfants à sortir de l'avion.
Je m'appelle G. B. J'ai 32 ans. Je suis de nationalité Malienne. Je suis entrepreneur. Je suis entre Bamako, Dakar, Paris, Thaïlande… Je suis un peu partout car je travaille dans ces pays en même temps.
Pour combien de jours êtes-vous venu au Sénégal ?
Aujourd'hui marque le dixième jour. J'ai voyagé de Bamako à Abidjan, puis d'Abidjan à Dakar, et de Dakar à Bamako. Donc, aujourd'hui, cela fait dix jours que je suis à Dakar.
Et vous deviez prendre le vol TransAir ?
TransAir a peut-être été une victime collatérale. Notre vol n'était pas avec TransAir, mais avec Air Sénégal. Depuis lundi, imaginez-vous, nous étions à l'aéroport. Depuis lundi, nous n'avons pas eu de vol jusqu'au mercredi soir. Et même mercredi soir, nous avons dû faire du bruit à l'aéroport pour pouvoir embarquer dans un vol.
Donc, depuis lundi, vous deviez voyager par Air Sénégal?
Depuis lundi à 13 heures, notre voyage était prévu avec Air Sénégal. Mais sur place, nous avons connu une série d'annulations : le vol de 16 heures annulé, celui de 17 heures aussi, puis celui de 18 heures, de 20 heures, et même de 22 heures. Jusqu'au petit matin, on nous disait toujours que ce serait pour le lendemain à 13 heures. Puis, à 13 heures, on nous a dit que ce serait à 18 heures, puis à 20 heures. Cela a duré plus de deux jours, deux jours complets d'attente..
Et c'est hier finalement, la nuit, que vous deviez prendre le vol ?
Même dans cette situation, Air Sénégal ne nous fournissait même pas d'eau à boire. Nous étions livrés à nous-mêmes. Avec le nombre croissant de passagers chaque jour, la tension montait. Finalement, il a fallu que les passagers fassent du bruit pour obtenir un vol. Le mercredi, on nous a informés qu'il y aurait un vol à 22h15, mais même celui-ci a été annulé, reporté à zéro heure. À minuit, nous ne savions même pas que nous embarquions pour un autre vol. On nous a dit que l'avion venait de Banjul, puis avait fait escale à Ziguinchor avant de revenir à Dakar.
Après avoir été informés, nous sommes montés à bord de l'avion. Dès le départ, il y avait des problèmes avec les compartiments à bagages. L'une des hôtesses est venue scotcher un compartiment, ce qui a empêché les passagers de placer leurs bagages. C'était assez inconfortable, vous pouvez l'imaginer.
Ensuite, une fois à bord, quelques passagères ont signalé avoir senti de la fumée. Malheureusement, personne n'a pris cette alerte au sérieux, car nous étions tous impatients de rentrer chez nous. Nous sommes restés sur le sol pendant plus d'une heure, pendant laquelle il y avait des annonces au micro qui mentionnaient des noms de personnes à attendre, mais cela ne semblait pas cohérent.
Ils nous ont dit que nous attendions quelqu'un, alors que ce n'était pas le cas. Déjà, la climatisation de l'avion était défectueuse. Elle soufflait de l'air chaud depuis que nous étions au sol, avant même le décollage. Nous avons demandé des explications, mais on nous a répondu que c'était parce que l'avion était à l'arrêt, et ainsi de suite.
Nous sommes restés à bord. Nous avons embarqué. Ensuite, nous avons roulé sur la piste d'atterrissage. Le pilote a essayé de décoller une première fois, sans succès. Il a fait une deuxième tentative.
Lors de la première tentative, l'avant de l'avion s'est élevé, mais l'arrière est resté au sol. Le pilote a abaissé l'avant de l'avion. Ensuite, il a tenté une seconde fois. Certains passagers ont exprimé le souhait de descendre, mais on leur a assuré que ce n'était pas nécessaire, car seul un voyant était allumé. Le pilote a rassuré les passagers au micro, et tout le monde s'est apaisé pour une seconde tentative. Cependant, l'avion tremblait pendant la montée, pendant deux à quatre minutes environ.
L'avion s'est subitement éteint en altitude, comme si quelqu'un avait éteint une télévision, plongeant tout dans l'obscurité. À l'intérieur, toute la cabine est devenue noire. À ce moment-là, l'avion a commencé à trembler et à chuter en chute libre dans les airs. Les moteurs semblaient coupés, c'est du moins ce que j'ai compris. Ensuite, il y a eu une réanimation ou quelque chose du genre, mais uniquement pour que le moteur gauche explose, effrayant une dame assise à côté de moi. Pendant ce temps, je filmais la scène. Ce qui s'est passé ici, selon ce qu'on nous dit, diffère de ce qui s'est réellement passé. Ce n'était pas une simple sortie de piste, mais plutôt une situation où le pilote a perdu le contrôle de l'avion alors que nous étions déjà en altitude. Il a tenté de redescendre, mais nous n'étions pas encore à une altitude suffisamment élevée, et nous n'avions pas encore quitté l'aéroport. Après une chute abrupte, nous nous sommes retrouvés dans une zone de broussailles, ce qui a provoqué une panique totale parmi les passagers.
Comment avez-vous personnellement vécu cela ?
Un traumatisme profond. C'est une expérience traumatique d'être dans un avion qui monte puis descend, subit un crash, ou comme on dit, un accident. Et que tout le monde s'en sorte. C'est quelque chose qu'on n'entend qu'une seule fois en 50 ans, ou même en 100 ans, si vous préférez.
Vous avez senti que votre vie défilait devant vos yeux, c'est cela ?
Oui, ma vie passait devant moi. L'avion, ce n'est pas comme une voiture. Lorsqu'il y a un accident, vous espérez pouvoir vous sauver.
comment était l'ambiance à l’interieur ?
C'était la panique totale
.
Avez-vous ressenti de la solidarité entre les passagers ? Ou chacun se préoccupait de lui-même ?
Oh oui, il y avait beaucoup d'enfants à bord. Et beaucoup de femmes, de mères, de personnes âgées. Il y avait même une femme enceinte. Beaucoup, vraiment. Il y avait aussi un homme âgé que nous avons aidé à sortir en utilisant un chariot. Nous avons dû évacuer tous ces passagers, car l'aile gauche commençait à prendre feu.
En ce qui concerne le nombre de blessés, y en a-t-il eu beaucoup comme cela a été rapporté ?
Oui, il y a eu 11 blessés. Cependant, je connais deux ou trois personnes qui ont été blessées et qui ont été emmenées à l'hôpital par ambulance. Ils n'ont pas été pris en charge, apparemment, car ils n'avaient pas payé.
Parce qu’ils n'ont pas payé vous dites ?
Oui, ils ont dû retourner à l'hôtel pour trouver de l'argent. Ils ont trouvé un endroit où le monsieur pouvait se faire examiner le pied.
Quand l'avion s'est posé, vous, comment vous avez fait pour sortir ?
J'étais positionné juste derrière la zone business. Dans notre partie, il n'y avait pas de porte de sortie. Il y avait six portes de sortie, trois à gauche lorsque vous entrez, et trois à droite. Mais nous ne pouvions pas sortir par la gauche car c'est là que les flammes s'étaient déclarées. Du côté droit, dans la section business, une dame et un monsieur ont réussi à ouvrir la porte, mais le toboggan n'a pas pu se déployer correctement. Il s'est enroulé sur lui-même. Nous avons donc été contraints de nous diriger vers l'aile droite de l'avion. Compte tenu du nombre élevé de passagers, environ 75 à 76 personnes, nous avons dû utiliser la deuxième porte du milieu du côté droit pour sortir. Vous pouvez imaginer, nous avons dû sauter de l'aile de l'avion jusqu'au sol, hommes, femmes, enfants, tous ensemble. C'était vraiment une expérience que je ne souhaiterais à personne au monde.
Et comment, comment vous avez trouvé les secours ? Est-ce qu'ils sont venus très tôt ? Et comment ils vous ont, ils se sont occupés de vous ?
Les secours sont arrivés environ 15 minutes plus tard. Normalement, un pompier devrait assister à un vol jusqu'à ce qu'il disparaisse, du moins c'est ce que je sais dans l'aviation. Mais je ne comprends pas pourquoi les secours ont attendu environ 15 à 20 minutes avant d'éteindre le feu. Je n'ai pas saisi. Cependant, par la suite, la prise en charge a été bien organisée car nous avons tous pu évacuer sans encombre. On nous a conduits à un endroit de l'aéroport où le ministre (des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens) est venu nous rencontrer. Il s'est expliqué, nous avons également pu nous exprimer. Beaucoup d'entre nous n'avaient pas leurs bagages. Le ministre a alors promis de donner 150 000 francs CFA à chacun d'entre nous pour acheter des vêtements en attendant que la situation se décante. Lorsque le ministre est parti, vers 7h, 8h ou 9h, je ne me souviens plus exactement, nous avons été emmenés dans un bus. En montant dans le bus, on nous a donné 40 000 francs pour subvenir à nos besoins, en lieu et place des 150 000 francs annoncés par le ministre. Maintenant, Air Sénégal vient de nous informer que nous devons quitter l'hôtel aujourd'hui pour un autre vol prévu à 14h. Demain, à 14h, il y a beaucoup de personnes qui hésitent à embarquer, car elles souhaitent poursuivre leurs démarches auprès de l'aviation. De plus, on nous a indiqué qu'à partir de midi, tous ceux qui restent à l'hôtel devront payer leur séjour. C'est ce qui a été décidé récemment, et je viens juste de rentrer dans ma chambre. Nous avons été séparés en deux groupes.
Si vous deviez choisir un aspect marquant de cet accident, quelle anecdote ou quelle expérience retiendriez-vous en particulier ?
C'est la solidarité qui s'est manifestée. Nous étions vraiment unis les uns avec les autres. Les hommes se sont organisés pour aider les femmes et les enfants à sortir de l'avion.
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