Présent à la Cop-30 qui se déroule à Bélem, au Brésil, l'Office National de l'Assainissement du Sénégal (ONAS) a participé à la conférence des Parties sur le changement climatique. Une occassion pour le Directeur exécutif d'Enda Energie, Emmanuel Seck de magnifier cette participation à travers une formule choc, "Sortir l'ONAS des boues et des égouts".
En effet, la délégation de l’ONAS qui est en mission de prospection de potentiels partenaires qui peuvent l’accompagner dans la mobilisation des fonds verts, a déjà une base argumentaire avec l’estimation du potentiel d’évitement des émissions des gaz à effet de serre.
« Nous avons travaillé avec des partenaires Enda Energie et l’Institut Mondial pour la croissance verte (GGGI). Ce travail nous a permis de faire l’inventaire des émissions des gaz à effet de serre pour les déchets liquides. Nous savons que nous avons un gros potentiel. Et, après cet inventaire, il va falloir mettre en place des mesures pour baisser les émissions et pour être résilients pour nos infrastructures », a expliqué Abdoulaye Mallo Guèye, chef du département Épuration et Développement des sous-produits à l’ONAS.
L’institution qui ambitionne de jouer un rôle clé dans l’atténuation des émissions des gaz à effet de serre, évalue ses besoins de financements à environ 400 milliards de Francs CFA. Cette estimation couvre environ 7 régions du Sénégal disposant des ouvrages d’assainissement. « Nous avons besoin de l’accompagnement des institutions comme le Centre de Suivi Écologique », a sollicité Abdoulaye Mallo Guèye.
Après son intervention, le Directeur Général de l’ONAS, Séni Diène a partagé les grandes orientations qu’il compte apporter. Il s’agit de jeter les bases de la promotion de l’économie circulaire par la réutilisation des eaux usées traitées, les boues de vidange. « L’ONAS peut contribuer à réduire la pression sur les ressources en eau en faisant la promotion de la réutilisation des eaux traitées. Mais pour cela, il faut des conduites pouvant transporter l’eau vers des zones où les besoins se font sentir. Pour cela, nous avons besoin des partenaires, de mobiliser les financements verts », a expliqué le Directeur Général de l’ONAS.
Après cet exposé, le Professeur Cheikh Mbow a salué ce nouveau dynamisme observé au sein de l’ONAS qui s’intéresse aux questions de changement climatique, de résilience qui sont en rapport avec l’assainissement. « Vous êtes dans le vocabulaire actuel des négociations. L’ONAS avec ses produits a des atouts pour participer à la préservation de la biodiversité », a souligné le Directeur du Centre de Suivi Écologique (CSE), le Professeur Cheikh Mbow qui a énuméré les leviers sur lesquels l’Onas peut agir pour accroître la résilience des populations vulnérables aux effets des changements climatiques comme les producteurs agricoles. Il a cité le composte qui peut être une alternative à l’altération des sols usés par le mésusage de l’engrais chimique et d’autres types produits.
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