Le site internet du CNT n'a pas été modifié : c'est toujours Abdel Fatah Younès qui apparait comme commandant en chef des «Forces armées de la Libye libre». Mais son successeur est bel et bien en poste. Comme Younès, le général Souleymane Mahmoud a rallié la révolution aux premières heures de l'insurrection. Comme lui toujours, il fait partie de la tribu des Oubeidis, une influente tribu de l'est du pays, implantée notamment à Tobrouk.
La commission d'enquête a commencé son travail
Abir Imnina, professeur de sciences politiques à Benghazi, ne remet pas en cause les compétences militaires du nouveau chef d'état-major. Mais selon elle, Souleymane Mahmoud n'a pas brillé sur le terrain depuis le début des combats. Pour elle, le CNT -avec cette nomination - a surtout voulu rassurer la tribu des Oubeidis après l'assassinat du général Younès.
Les proches du défunt eux, réclament une justice rapide. Un de ses fils, Mouattassim Abdul Fatah, accuse des «traîtres» et parle de «conspiration». De son côté Salwa Faouzi el-Deghali, membre du CNT chargée des affaires juridiques et des femmes, affirme à RFI que la commission d'enquête a bel et bien commencé son travail. De toute façon, «on finira bien par savoir ce qui s'est réellement passé, assure un proche du CNT. «En Libye, les gens parlent, dit -il, les secrets ne se gardent pas longtemps».
( Avec RFI )
( Avec RFI )
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