« De nombreuses preuves appuient les dires de Nafissatou Diallo »

Douglas Wigdor, l’un des deux avocats de Nafissatou Diallo, donnera une conférence de presse à Paris cet après-midi.

Pourquoi donner cet après-midi une conférence de presse à Paris ?
DOUGLAS WIGDOR. La presse française ne cesse de nous demander des interviews. Je viens donc simplement pour répondre aux questions, discuter de l’affaire en face à face plutôt que par des communiqués.

Et je ne viens pas à Paris seulement pour faire une conférence de presse. J’y ai également d’autres rendez-vous concernant ce dossier.

Lesquels ?
Je ne peux pas vous le dire.

Dans l’hypothèse où le procureur abandonnerait les charges contre DSK, quelle serait votre réaction ?
Je ne veux pas réagir à une hypothèse que je ne souhaite pas. La procédure devrait continuer parce qu’il y a de très nombreuses preuves qui viennent appuyer les dires de Mme Diallo.

Lors de la visite, fin juillet à New York, de David Koubbi, l’avocat de Tristane Banon, le procureur avait semblé intéressé pour rencontrer cette jeune Française qui accuse DSK de tentative de viol. A-t-il fait une demande en ce sens ?
Pas à ma connaissance. Et il est d’ailleurs étrange que Cyrus Vance décide d’abandonner cette affaire sans même l’avoir entendue. Cela peut vouloir dire qu’il avait pris sa décision depuis longtemps.

Des informations dans la presse américaine font état de négociations entre vous et les avocats de Dominique Strauss-Kahn. Vous auriez été sur le point d’accepter de l’argent en l’échange du silence de votre cliente…
C’est totalement faux. Je nie totalement ces allégations. Il n’y a jamais eu d’accord financier entre nous et les avocats de DSK.

Vous n’avez donc jamais rencontré les avocats de DSK ?
Je vous dis simplement qu’il n’y a jamais eu d’accord financier entre nous.

La plainte au civil se poursuit. Pourriez-vous accepter un accord financier lors de cette procédure sans aller au procès ?
Très peu d’affaires de ce type arrivent devant les tribunaux aux Etats-Unis. La majorité se règle par des accords. Je ne sais pas ce qui va se passer, mais cette option n’est pas impossible.

Vous auriez en votre possession d’autres témoignages à charge contre Dominique Strauss-Kahn. Qui sont ces femmes prêtes à témoigner ?
Il y en a beaucoup, venues du monde entier. Nous avons eu de très nombreux coups de téléphone. Si la procédure pénale s’arrête, nous gardons bien sûr ces témoignages pour appuyer notre plainte au civil.

Avez-vous l’intention de porter plainte en France ?
Pas du tout. Nous avons porté plainte aux Etats-Unis, cela suffit.

Le Parisien