Les éléments du commissariat du Point E ont été alertés d'un meurtre au niveau de la Rue 10 à Grand Dakar. Arrivés sur les lieux, ils ont trouvé un homme gisant au sol dans une mare de sang. Sur ces entrefaites, une enquête a été ouverte. Ce qui a permis de mettre la main sur Abdou Junior Traoré, alias Abdou Bandit. Marié sans enfant, l'accusé avait tendu un guet-apens à sa victime le nommé Ernest Aristide Élias Koffi, caissier du Bar "Chez Anthiou". Il l'a poignardé au niveau de la carotide avec un couteau de 30 cm après lui avoir proféré plusieurs menaces.
Interrogé sur les faits, Abdou Junior Traoré a reconnu les faits avant d'exprimer tout son regret : "Je regrette vraiment sa mort. Je ne l'ai pas fait exprès. Les disputes ont débuté chez lui. Depuis 5 ans, je fréquentais sa maison. Je n'ai jamais eu de problème avec lui", confesse l'accusé.
Il poursuit : "Tout a commencé lorsque j'ai cassé une chaise en plastique. Et ils se sont attaqués à moi. Il voulait me tuer dans la maison. Ils étaient au nombre de 7 personnes contre moi seul. J'ai couru dans la boutique et j'ai pris le couteau. Il faisait partie des videurs. En ce moment, j'étais ivre. J'ai l'impression qu'on m'a marabouté dans cette maison".
Le juge rappelle à Abdou Bandit avoir déclaré à l'enquête préliminaire quelques jours avant les faits, la police était venue te chercher et quelques heures, il a été relâché. Par la suite, tu es venu dire que c'était Koffi qui t'avait dénoncé. C'est la raison pour laquelle tu as été arrêté. L'accusé de répondre : je n'ai jamais dit cela. Ce sont les policiers qui ont inventé tout ceci.
Marie Fatim Preira : "Il a tué mon enfant."
Âgée de 67 ans, la mère de la victime répondant du nom de Marie Fatim Preira, par ailleurs propriétaire du Bar "Chez Anthiou", a déclaré devant la barre que l'accusé est venu chez lui le jour des faits pour lui demander après son fils. "Le jour de la Korité, il a débarqué chez moi, vers 10 heures et je lui avais demandé de ne plus remettre les pieds chez moi et il m'a répondu que c'était la dernière fois. Sa maman Ndèye Thiaw a travaillé chez moi alors qu'il était jeune.
Me Ngom demandera d'allouer à la partie civile la somme de 100 millions de francs Cfa pour réparation.
Prenant, la parole l'avocat général a relevé qu'il y a préméditation. Abdou Junior Traoré a choisi de vivre en marge de la société. "Il faut l'écarter de la société parce qu'il fait peur à tout le monde. Il a été déféré 14 fois et à chaque fois, il est jugé et condamné. Il mérite la peine de mort", a déploré le procureur. Sur ce, il requiert la perpétuité contre lui, sans aucun remords.
Pour Me Sène, avocat de la défense, il n'y a pas d'éléments établissant l'assassinat. Selon l'avocat, mon client mérite une peine, mais pas la peine requise par le procureur. Et la bonne qualification doit être retenue par la Chambre. "Il conteste l'assassinat. Il était ivre au moment de l'acte. Comment une personne ivre peut commettre un assassinat. S'il avait l'intention de commettre un assassinat, il allait donner plusieurs coups à la victime. Il a donné un coup volontaire ayant entraîné mort d'homme. Il n'y a pas de préméditation et il n'y a pas d'homicide volontaire", a plaidé la défense de Abdou Junior Traoré, alias Abdou Bandit.
Finalement, l'affaire a été mise en délibéré jusqu'au 28 juin prochain...
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