BENOÎT NGOM (AJA et ADA) : 'On ne peut pas parler des droits de l'homme sans parler de ceux qui n'ont pas d'eau, d'électricité, de latrines... '


Benoît Ngom a inscrit dans le registre des droits de l'homme celui de disposer de l'eau, de l'électricité, des latrines. Il était l'invité du Grand Jury de ce dimanche. Le Président  de ''AJA'' Association des Juristes Africains '' et de ADA '' Académie Diplomatique Africaine '', confie clairement "qu'on ne peut pas parler des droits de l'homme sans parler de ceux qui n'ont pas de l'eau, d'électricité alors qu'eux pensent que cela fait partie de leurs droits.''

Une réaction qui colle à l'actualité du fait que plusieurs quartiers de Dakar sont toujours confrontés à de réelles difficultés pour se procurer le liquide précieux. Pour ce qui concerne les latrines, il se felictera de  la démarche salutaire de la première dame qui a été en offrir à des familles à Pikine, par exemple.

Interpellé sur le respect des droits de l'homme en Afrique, Benoît Ngom se voudra clair. ''En Afrique, je ne pense pas qu'il y ait vraiment une très grande évolution. On voit beaucoup d'exactions sur des personnes. Pour des pécadilles, un homme peut mourir ''.  Il donnera l'exemple de ce commerçant tué, Seck Ndiaye en l'occurrence, dans sa chambre à la Médina parce qu'il était juste soupçonné d'avoir volé des tissus en bazin. Le droit de l'hommiste de se poser cette question : '' Quelle quantité de bazin mérite la mort ? ''

Abordant la chose politique, notamment l'arrestation du maire de Dakar, Benoît Ngom dit trouver qu'il y a eu bel et bien violation de certains des droits de ce dernier. '' Les droits de Khalifa Sall ont été violés '', dira t-il sans tergiversations.
Benoît de terminer son entretien par demander aux Présidents Diouf, Wade et Sall de se rapprocher les uns des autres, de discuter pour que leur rencontre serve d'amorce à un dialogue politique national consistant.
Dimanche 22 Juillet 2018




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