Affaire White Dream : Sous les paillettes, un vaste trafic de drogue démantelé


Derrière les lumières tamisées et l’ambiance feutrée du « White Dream », établissement en vogue des Almadies, se cachait une véritable entreprise criminelle. Libération révèle que l’arrestation d’Ousmane Diatta, alias « Soundiata », propriétaire du lounge-restaurant, a mis à jour un réseau tentaculaire de trafic de drogue et de blanchiment de capitaux reliant Paris à Dakar.

 

Le “patron” et ses complices dans les filets de l’Ocrtis

 

L’affaire a éclaté suite à un renseignement parvenu à la Division opérationnelle de l’Ocrtis, évoquant l’importation d’une importante cargaison de haschisch par Ousmane Diatta. Après plusieurs semaines de filature, Magatte Pathé Guèye Thiandoum, livreur et bras droit du suspect, est appréhendé. Chez lui, les enquêteurs saisissent 80 grammes de haschisch et plusieurs doses prêtes à la revente.

 

Pressé de questions, Guèye Thiandoum désigne Ousmane Diatta comme son fournisseur. Dès le lendemain, “Soundiata” est arrêté à la Cité Mbakiyou Faye. La perquisition de son domicile révèle 2,6 kilogrammes de haschisch, soigneusement conditionnés, ainsi qu’un baril utilisé pour l’acheminement du produit depuis la France.

 

Un “White Dream” pour blanchir l’argent sale

 

Selon les informations exclusives de Libération, Ousmane Diatta aurait utilisé son établissement, le « White Dream », comme paravent pour blanchir les profits tirés du trafic de stupéfiants. L’enquête a révélé que des fonds suspects transitaient par les comptes de la société, masquant les véritables origines de l’argent.

 

Plus qu’un simple point de chute pour la drogue, le White Dream aurait servi de plateforme de redistribution vers une clientèle triée sur le volet : businessmen, noctambules huppés et touristes aisés fréquentant les quartiers huppés de Dakar, de Ngor à la Petite Côte.

 

Un réseau international, une succession criminelle

 

Le coup de filet opéré par l’Ocrtis a également permis d’établir qu’Ousmane Diatta avait discrètement pris la relève d’un réseau précédemment dirigé par Sylvain Bathiapara Mendy alias “Scarface” et Sidy Diatta, arrêtés en 2024. Le téléphone de Soundiata regorgeait d’éléments prouvant ses liens étroits avec les deux barons déchus.

 

Selon Libération, Diatta a reconnu partiellement les faits, admettant avoir importé la drogue pour sa consommation personnelle. Un argument que les enquêteurs jugent peu crédible au vu de la quantité saisie et des preuves électroniques retrouvées.

 

Le rêve s’effondre, la chute est brutale

 

Ousmane Diatta, ainsi que ses complices Magatte Pathé Guèye Thiandoum et Mouhamadou Sanoussi Barry, comptable du « White Dream », sont aujourd’hui poursuivis pour association de malfaiteurs, importation de drogue en bande organisée et blanchiment d’argent.

Lundi 28 Avril 2025
Dakaractu



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