C’est un scénario digne d’un film, mais dont l’issue risque d’être bien plus dramatique pour Youssou Diop, Moussa Fall, Nfally Niang et Aly Cissé. Ces quatre techniciens réseau, fraîchement intégrés à la société Emitel, ont troqué leur avenir prometteur contre une maigre somme de 50 000 FCfa, en volant un câble de la Sonatel estimé à 13 millions de FCfa.
D’après les révélations de L’Observateur, ce coup mal inspiré s’est déroulé le 17 mars dernier, dans la zone de Yoff. Ce jour-là, les techniciens, en mission à la Zone de Captage, avaient pourtant bien entamé leur journée. Travail acharné sous le soleil du Ramadan, débauche anticipée à 15h, un samedi de repos offert… Mais plutôt que de profiter de ce moment pour souffler, ils ont choisi une toute autre voie : celle du vol.
Un plan mal ficelé et un flagrant délit
Armés de leur expertise et du véhicule de service, ils se sont rendus à Yoff en début de soirée. Leur objectif ? Déterrer un câble enfoui entre deux égouts et le revendre à vil prix à un acheteur opportuniste. Ce qu’ils ignoraient, c’est qu’un agent de la Sonatel avait repéré leur manège et alerté les autorités.
Pris en flagrant délit, leur tentative de fuite a été vite avortée : leur camionnette a été interceptée par les agents de Sagam, et ils ont été placés sous mandat de dépôt.
Un préjudice colossal pour la Sonatel
Hier, devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar, les quatre techniciens ont tenté de se défendre, avançant une excuse bancale : « Le câble était hors service, on n’avait même pas l’intention de le vendre ». Un argument balayé par M. Diouf, représentant de la Sonatel, qui a confirmé que le câble était non seulement opérationnel mais essentiel pour assurer la connexion des clients de Yoff. D’ailleurs, plusieurs plaintes pour perte de réseau avaient été enregistrées à ce moment-là.
Convaincu de leur culpabilité, le procureur de la République a requis l’application stricte de la loi, tandis que la Sonatel, représentée par ses avocats, réclame 25 millions de FCfa de dommages et intérêts, justifiant cette somme par le coût d’achat du câble en France (21 000 euros, soit environ 13 millions de FCfa).
Verdict attendu le 9 avril
Aujourd’hui, ces jeunes techniciens voient leur carrière s’effondrer avant même d’avoir réellement commencé. En quête d’un gain facile, ils ont bradé leur avenir professionnel pour une somme dérisoire. Le tribunal rendra son verdict le 9 avril prochain, mais une chose est sûre : leur ascension s’est arrêtée net, emportée par un câble… et une mauvaise décision.
-
Côte d'Ivoire: l'opposant Thiam, exclu de la présidentielle, dénonce un "déni de justice"
-
Santé : La Société Sénégalaise de Dermatologie Vénéréologie organise son 3e congrès les 7, 8 et 9 mai 2025
-
Kaolack - Pénurie d'eau à Sibassor : les habitants de Guinaw Rails privés d'eau potable depuis plus de 15 jours, crient leur soif
-
Kaolack - Lutte contre la migration irrégulière : les comités régional et départemental installés
-
Affaire Fonds Covid-19 : Ndèye Amy Loum, ex-DAGE du ministère du Développement industriel, placée sous mandat de dépôt