À Dakar, les défis liés aux déplacements nocturnes sont nombreux et suscitent parfois des préoccupations, surtout en raison de la disponibilité réduite des transports publics à des heures tardives. Lorsque les rues se vident et que les moyens de transport se font plus rares, certains habitants, notamment les étudiants, les travailleurs et les femmes, ressentent une forme d’appréhension. La nuit, la ville semble fermer ses portes et devient un espace-temps sous contrainte où la liberté de circuler se voit limitée.
A partir d’une certaine heure, le système de transport ralentit ou s’arrête. Aminata, étudiante en licence, raconte combien ces moments peuvent être éprouvants pour une jeune femme : « Rentrer seule la nuit a toujours été une source de stress pour moi. Un soir, en sortant de mes cours du soir vers 23 heures, il n’y avait plus de bus et les taxis étaient rares. J’ai dû marcher plusieurs minutes dans une rue mal éclairée, presque vide, en regardant derrière moi à chaque pas ».
Les transports publics et les taxis constituent la colonne vertébrale de la mobilité urbaine, mais leur disponibilité varie selon l’heure et le quartier. Le Bus Rapid Transit (Sunu BRT), mis en service le 15 mai 2024, a complété l’offre de transport urbain avec des fréquences plus élevées aux heures de pointe, mais limité en heures tardives. La densité de l’offre diminue au fil de la nuit et les trajets paraissent plus longs, avec des temps d’attente et des coûts en hausse. Le cœur de la nuit (1 h 30- 4 h 30) est la période la moins active, où les transports publics se font rares et les taxis appliquent des tarifs variables, parfois surprenants pour les usagers.
La mobilité reste une condition essentielle pour participer pleinement à la vie urbaine, de jour comme de nuit. Pour répondre à ce besoin, de nouvelles offres se multiplient, combinant diverses solutions (tarification selon la distance, plateformes numériques, etc.).
Les Voitures de Transport avec Chauffeur (VTC) se sont imposées dans la mobilité nocturne, disponibles à toute heure et renforçant le confort et la sécurité via l’identification des chauffeurs, le suivi GPS et le partage d’itinéraire avec un proche, ce qui rassure particulièrement les étudiantes et les personnes rentrant tard, permettant ainsi à leurs proches de suivre leur trajet.
Mamadou, chauffeur de nuit dans une clinique, raconte : « Je termine mon service à 2 heures du matin et je n’avais pas de moyen de transport sûr pour rentrer chez moi. Avec un VTC, je peux suivre mon trajet et savoir que le chauffeur est vérifié. Je peux rentrer chez moi sereinement après une longue nuit de travail ».
À Dakar, où les rythmes de vie nocturnes se sont considérablement développés, les habitants recherchent des solutions fiables, transparentes et accessibles. Comme l’explique un représentant de Yango : « La sécurité ne doit jamais être une option. Notre objectif est de permettre à chacun de rentrer chez soi en toute sérénité, même lorsque la ville s’endort ».
En complétant l’offre existante et en offrant des services structurés et accessibles, les VTC contribuent à rendre les déplacements nocturnes plus simples et rassurants. La perception des transports de nuit évolue et Dakar devient progressivement une ville où se déplacer après la tombée de la nuit est plus confortable pour tous.
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