L’arrêté ministériel fixant les salaires minima catégoriels des travailleurs domestiques et gens de maison continue de susciter des réactions contrastées. Si certains y voient une avancée, d’autres dénoncent des montants insuffisants face au coût de la vie en constante augmentation.
Entre 42 714 et 76 996 francs CFA, tels sont les barèmes mensuels fixés. Pour Ibrahima Traoré, employé de maison à la cité Sacré-Cœur, ce revenu ne permet pas de vivre dignement. "On n’a pas le choix si c’est le seul travail qu’on peut trouver pour subvenir à nos besoins. Mais un tel salaire ne suffit pas pour un soutien de famille. Je dois payer les factures, m’occuper de ma mère, ma femme, mes frères… Je n’arriverai jamais à épargner. Ces salaires ne nous arrangent pas. Mais on accepte la volonté de Dieu."
Siga Dione, également employée domestique, estime que cet arrêté va dans le bon sens, mais reste insuffisant sans application réelle. "Si ce décret est appliqué, ce serait une bonne chose. Car nos patrons savent bien que les salaires actuels ne suffisent pas. Nous avons tous des responsabilités. Nous préférons travailler plutôt que de mendier, mais à ce tarif, faire du commerce serait plus rentable et offrirait plus de liberté. Nous travaillons même les jours fériés, sans congé. Le ministre devrait augmenter ces salaires et améliorer nos conditions."
Des mères de famille, croisées sous un arbre en attendant qu’un courtier leur trouve du travail, partagent le même constat alarmant. "La vie est devenue chère. Les loyers ont augmenté, on nous demande trois mois de caution. Si on n’a pas d’habitation, on ne peut même pas travailler. Ces salaires sont trop petits. Qu’on les augmente et surtout qu’on les applique. Nous souffrons. Nous demandons au président Diomaye de venir à notre secours."
Mais du côté des employeurs, certains se disent déjà au-dessus des barèmes fixés. C’est le cas de M. Eugène Diouf, professeur à la retraite : "Je paie mes domestiques plus que ce qu’a proposé le ministre. Je le fais selon le mérite, le travail accompli et leurs responsabilités. Ma conscience de croyant ne me permet pas de payer un salaire indécent à quelqu’un qui le mérite."
Fatou Gomis (Stagiaire)
Entre 42 714 et 76 996 francs CFA, tels sont les barèmes mensuels fixés. Pour Ibrahima Traoré, employé de maison à la cité Sacré-Cœur, ce revenu ne permet pas de vivre dignement. "On n’a pas le choix si c’est le seul travail qu’on peut trouver pour subvenir à nos besoins. Mais un tel salaire ne suffit pas pour un soutien de famille. Je dois payer les factures, m’occuper de ma mère, ma femme, mes frères… Je n’arriverai jamais à épargner. Ces salaires ne nous arrangent pas. Mais on accepte la volonté de Dieu."
Siga Dione, également employée domestique, estime que cet arrêté va dans le bon sens, mais reste insuffisant sans application réelle. "Si ce décret est appliqué, ce serait une bonne chose. Car nos patrons savent bien que les salaires actuels ne suffisent pas. Nous avons tous des responsabilités. Nous préférons travailler plutôt que de mendier, mais à ce tarif, faire du commerce serait plus rentable et offrirait plus de liberté. Nous travaillons même les jours fériés, sans congé. Le ministre devrait augmenter ces salaires et améliorer nos conditions."
Des mères de famille, croisées sous un arbre en attendant qu’un courtier leur trouve du travail, partagent le même constat alarmant. "La vie est devenue chère. Les loyers ont augmenté, on nous demande trois mois de caution. Si on n’a pas d’habitation, on ne peut même pas travailler. Ces salaires sont trop petits. Qu’on les augmente et surtout qu’on les applique. Nous souffrons. Nous demandons au président Diomaye de venir à notre secours."
Mais du côté des employeurs, certains se disent déjà au-dessus des barèmes fixés. C’est le cas de M. Eugène Diouf, professeur à la retraite : "Je paie mes domestiques plus que ce qu’a proposé le ministre. Je le fais selon le mérite, le travail accompli et leurs responsabilités. Ma conscience de croyant ne me permet pas de payer un salaire indécent à quelqu’un qui le mérite."
Fatou Gomis (Stagiaire)
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