Que sont devenues les douze priorités d’Abdoulaye BALDE pour Ziguinchor ?

Le dimanche 17 mai 2015, les populations du quartier de Kandialang, un quartier situé dans la périphérie de Ziguinchor, ont organisé une marche pour dénoncer l’absence d’éclairage et l’enclavement de leur localité. Plus qu’un phénomène isolé, cette marche, qui intervient après celle organisée par les habitants de colobane, confirme le sentiment de plus en plus grand que les Ziguinchorois, ont de leur Institution municipale et de leur Maire, Monsieur Abdoulaye BALDE.
En effet, le sentiment le mieux partagé est que Abdoulaye BALDE se sert de Ziguinchor pour construire une image , une réputation et pour nourrir un projet présidentiel utopique  sans qu’il ne rende la monnaie aux Ziguinchorois en terme de prise en charge de leurs préoccupations légitimes qui vont du chômage au  manque d’éclairage en passant par  l’enclavement  de leurs quartiers.
Pourtant, sa présence, pendant douze ans, au cœur de l’Etat n’a jamais  profité à la ville de Ziguinchor et, au-delà, à  la Casamance toute entière. L’on comprend dés lors les interrogations légitimes exprimées par les populations sur ce qu’il a fait à Ziguinchor, sur les investissements structurants qu’il a réalisé ou qu’il a fait réaliser, sur les partenariats que la ville a noué avec d’autres municipalités par le biais de son carnet d’adresses assez fourni, sur les emplois qu’il a crée pour les jeunes  alors qu’il était à l’ANOCI et au Ministère des Mines, sur les entreprises de la région qui ont bénéficié de sous-traitance dans l’exécution de ces chantiers de l’ANOCI, sur le nombre de cadres de la région qu’il a promus dans les  ministères, les directions, les agences et les autres démembrements de l’Etat, sur les réalisations de la Mairie dont il préside les destinées depuis 2009. Aujourd’hui, Ziguinchor s’interroge sur les promesses qu’il a faites, en 2009, dans son programme de campagne intitulé « mes douze priorités pour Ziguinchor ». 
L’on se rappelle que, dans ce document,  Abdoulaye BALDE, avait, entre autres, promis la construction d’une usine d’incinération des ordures, la mise en place, dans les quartiers, de brigades pour le ramassage des ordures, la construction d’une promenade des Ziguinchorois, la construction d’un nouvelle gare routiere à Lyndiane.
 
De son bilan , les populations de Ziguinchor ne retiennent principalement  que l’organisation du drapeau « Abdoulaye BALDE », un événement qui, au lieu de faire la promotion des valeureux lutteurs de la Casamance, en quête de soutien et de promotion, avait plutôt fait la fortune des lutteurs et des promoteurs venus d’autres régions et qui étaient transportés, logés et nourris aux frais du contribuable communal. L’autre fait marquant de son bilan est l’organisation du ZIG FEST, l’arnaque culturelle à Ziguinchor, une occasion qui a permis à ses collaborateurs, notamment les organisateurs, de se sucrer sur les populations. Aucun bilan n’a été fourni sur cet événement en dépit des sommes importantes qui y avaient été englouties. Sur le plan politique, l’homme a passé ses douze ans dans l’appareil étatique, à asseoir son ancrage politique en «  faisant et en défaisant » les cadres de la région  au gré de ses appétits et de des intérêts politiques.
Aujourd’hui, Ziguinchor a le sentiment d’être arnaqué politiquement par son Maire. L’Institution municipale qu’il dirige ne fonctionne plus correctement. Les fournitures  et autres consommables de bureau  connaissent souvent des ruptures, les registres d’état civil sont le plus souvent en manque, les indemnités des conseillers municipaux et des délégués de quartiers ne sont plus payées depuis plusieurs mois, les volontaires de la ville perçoivent difficilement leur salaire, les femmes qui assurent l’entretien de la ville ont des arrières de paiement, la ville est sale car les camions de ramassage des ordures sont immobilisés pour défaut de carburant, l’exécution des programmes communaux est bloquée , le lotissement réalisé dans le quartier de Lyndiane Coboda a crée plus de problèmes qu’il en a réglé avec des habitants dépossédés de leur terrain par ses collaborateurs qui y ont organisé un vaste réseau de spoliation et de vente de terrain , sans oublier le fameux pont de Colobane Fass très  mal fait au point de couper la route du cap skiring et qui vient d’être reconstruit par le ministère des Infrastructures , la ville est peu et mal éclairée, les seules routes praticables sont celles construites ou entretenues par l’Etat, à travers le Programme d’Entretien Routier Annuel (PERA)  réalisé par  le Ministère des Infrastructures avec comme maitre d’œuvre l’AGEROUTE, pour une période de 3 ans, le personnel communal est démotivé, le manque de compétence et de vision de ses collaborateurs est décrié par tous les agents municipaux…
En réalité, les discours d’Abdoulaye BALDE sur sa posture d’homme d’Etat, d’homme providence pour la Casamance ne constituent qu’une manière pour lui de détourner l’attention des populations de Ziguinchor et de l’opinion nationale  sur ses carences dans la gestion municipale.
Ansou SANE,   Secrétaire général de  l’ANRAC
            Ibrahima MENDY, Directeur de la DAPSA